Poutine un Bilan

Le fascicule de Boris Nemzov Poutine: bilan 10 ans était distribué aujourd’hui dans la rue, devant le métro. Il faut dire qu’il y a quelques mois des personnes ayant ce fascicule avaient été inquiétés pour diffuser de la littérature extrémiste. Depuis peu le livre Loujkov un bilan est en vente libre avec une couverture de circonstance.  Mais bien entendu le livre sur l’actuel premier ministre est indisponible à la vente. C’est peut être cela qu’il est distribué gratuitement à la sortie du métro.

Comment repondre aux Russophobes?

Le blog Amitie FrancoRusse traduit un article du Guardian qui merite le detour. Il s’agit d’une reponse du porte parole du premier Ministre Russe a un article betement negatif sur la situation actuelle en Russie. Luke Harding expliquait dans son article Back to the USSR que l’URSS n’existait plus d’un point de vue formel mais en realite politique et la vie quotidienne aujourd’hui en Russie sont des repliques de l’ancienne URSS.

Une telle these est totalement ridicule, c’est ignorer ce que fut la vie en URSS ou ignorer ce que vit la Russie aujourd’hui et pourtant The Guardian l’a publie et d’autres journaux europeens publient ce genre d’articles sans meme avoir conscience de leur erreur. Le livre de Laure Mandeville, La reconquete russe, en ce moment sur les rayons des librairies en est un bel exemple. On peut d’ailleurs lire des commentaires des lecteurs sur le blog du Figaro. Un blog dont certains lecteurs avouent ne plus lire que les commentaires (plus varies et parfois plus riches que les articles).

Terminons donc avec les mots de Dmitry Peskov:

il y a encore beaucoup de problèmes à surmonter en Russie. Mais ce serait mieux de penser à rapporter ce qui est en train de changer dans notre pays et d’en finir avec les vieux stéréotypes et les caricatures.

Pourquoi Jacques Chirac aime la Russie

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Jacques Chirac aime beaucoup l’orient et la Russie, dans ce discours prononcé à Saint Petersburg en 1997 il revient sur les raisons de son attachement à la langue de Pouchkine.

« …on me demandait pourquoi j’avais un lien particulier avec votre grand et beau pays. On se demandait pourquoi un jour j’avais voulu apprendre votre langue. Je vais vous le dire, parce que cette petite histoire a une morale.

J’avais 13 ou 14 ans et j’étais passionné par l’Asie, notamment par l’Inde. Je m’étais mis dans la tête d’apprendre le sanscrit. Je cherchais naturellement quelqu’un pour me l’apprendre – ce n’était pas facile – lorsque j’ai appris qu’un vieux Monsieur Russe, à Paris depuis longtemps où il avait fait tous les métiers pouvait enseigner le sanscrit. Je suis donc allé le voir et il a commencé à m’apprendre le sanscrit. Cela a duré deux mois. Parce qu’au bout de deux mois, il m’a dit : « tu sais, d’abord tu n’es pas doué et ensuite cela ne sert à rien d’apprendre le sanscrit. Alors si tu veux vraiment apprendre quelque chose, tu ferais mieux d’apprendre la plus belle langue du monde : le russe, et je vais te l’apprendre ».

Ce vieux Monsieur russe s’appelait M. BELANOVITCH, je suis heureux ici, parce qu’il était de Saint-Pétersbourg, d’avoir pour lui une pensée affectueuse. Il repose aujourd’hui dans le cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois, le cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, d’ailleurs un cimetière créé par la famille de M. Jean de Boishue présent ici, qui est ancien ministre.

Ce M. BELANOVITCH m’a appris à parler quand j’étais jeune. Il m’a initié à la littérature russe, superbe s’il en est, servie par une langue extraordinaire, dans laquelle on trouve toutes les émotions et toutes les passions, toutes les intonations aussi qui sont celles à la fois du coeur et de l’esprit. Il m’a notamment appris à lire Pouchkine, ce qui m’a amené à faire effectivement une traduction de Eugène ONEGUINE.

Une traduction d’ailleurs – je devais avoir 19 ans – que j’avais envoyée à plusieurs maisons d’édition pour qu’elles la publient. Je me faisais des illusions. Je l’avais envoyée à une douzaine de maisons d’édition importantes, la moitié m’avait répondu que cela ne les intéressait pas, l’autre moitié ne m’avait pas répondu.

En 1974, j’ai été nommé Premier ministre, alors, j’ai immédiatement reçu un coup de téléphone d’un Monsieur qui était le dirigeant des Presses Universitaires de France, une grande maison française. « Ah ! Qu’il m’a dit, Monsieur le Premier ministre, nous venons de découvrir une extraordinaire traduction de Eugène ONEGUINE, nous voudrions naturellement la publier. Je ne sais pas pourquoi on ne l’a pas publiée avant, mais si vous pouviez nous faire quelques pages d’introduction nous expliquant l’histoire, alors nous serions heureux de la publier ». Je lui ai dit « écoutez, cher Monsieur, vous n’avez pas voulu quand j’avais 20 ans, vous ne l’aurez pas aujourd’hui, parce que je suis Premier ministre ». C’est comme cela que ma carrière dans le domaine de la traduction littéraire s’est interrompue.

Mon président à moi

Le problème de la politique c’est que c’est tordu, qu’il y a un tas de calculs, un tas de compromis qui font que les gens ne votent plus en fonction de leurs convictions mais des calculs politiciens. Mais que feriez vous si vous pouviez nommer vous même le président, indépendamment du vote des autres, des calculs des autres, de ceux qui se présenteront ou non, qui choisiriez vous comme président? En 2008 le président Poutine ne se représentera pas aux élections (respectant la limitation à 2 mandat prévus par la constitution).

Le site Vote 2008 propose à tout un chacun de nommer son président à lui et de donner les raisons de son choix.