Les passagers passent, les lièvres courent

Zaïtzev signifie le lièvre, cela désigne aussi les resquilleurs dans les trains. Ils sont nombreux a vouloir ainsi économiser le prix du billet, il faut pour cela passer par des trous dans les clôtures, traverser les voies de chemin de fer pour éviter les portillons et les agents de sécurité qui les surveillent. Mais à bord des trains non plus ce n’est pas de tout repos, en effet vous pouvez voir ce signe, qui ne signifie pas que les portes peuvent pincer les doigts à l’instar du lapin du métro parisien. Non ce lièvre signifie interdiction de resquiller, de boire, de fumer et de jeter des ordures et de faire les quatre ensemble.
Il faut enfin éviter les contrôleurs. Pour cela marcher devant eux et passer dans le wagon suivant. A l’arrêt suivant descendre du train courir très vite le long du quai sur une distance de deux wagon afin de remonter à temps dans le train dans le wagon suivant les contrôleurs.
Cela peut sembler anecdotique mais les lièvres représentent près de 10% du trafic des trains de banlieue (Elektritchka ). Il y a d’une part beaucoup de gens qui doivent faire des trajets importants pour un salaire de misère et qui n’ont simplement pas l’argent pour payer un billet et il y a d’autre part une culture de ne pas payer pour ce qui est commun. Parfois cela est assez dangereux comme dans cette vidéo:

La journee sans voiture

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Le 22 septembre c’est la journée internationale sans voiture. Certains officiels sont priés de prendre le bus. Mais dans la jungle urbaine automobile qu’est Moscou, une journée « sans voiture » excite les esprits au point que cela pousse beaucoup à prendre le volant s’imaginant déjà seuls sur les grandes artères désertes. Si bien que les embouteillages sont plus nombreux encore qu’un jour normal.

Peut être que cette année l’imitative fonctionnera mieux, 350 autobus supplémentaires vont être mis en service et  le civisme des Moscovites devrait être au rendez vous.

Optimiser ses trajets en Metro

Le metro est le moyen de transport le plus rapide pour se deplacer au centre de Moscou, mais il n’est pas toujours évident de savoir quel est l’itineraire le plus court et le plus simple entre deux stations. Le logiciel MMetro permet d’optimiser les correspondances ou le temps de parcours. Un utilitaire très utile.

Il comporte également les cartes de metro de Saint Petersbourg, Kiev et Kharkiv.

Comment survivre dans le métro?

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Le métro moscovite est un moyen de transport rapide et efficace, mais il est bruyant et surpeuplé. Comment faire pour survivre pour peu que l’on ait à prendre l’une des lignes les plus fréquentée à l’heure de pointe?

Certains très bons conseils sont dispensés cette semaine par Hack of the day (en anglais), d’autres sont plus spécifiques.

1. Partir du terminus
Ainsi à l’heure de pointe (l’essentiel de la journée) il est préférable de prendre la ligne au terminus, en effet si l’on prend le métro en cours de route il sera beaucoup plus difficile d’entrer dans un wagon, les trains étant déjà pleins.

2. Trouver une place assise
Là c’est difficile, il n’y a pas de recette miracle, c’est la course vers les banquettes. Personne n’est vraiment avantagé, les gros peuvent écraser les maigres mais les petits peuvent se faufiler plus vite. Il faut se mettre en position sur le quai pour entrer parmi les premières personnes et ensuite aller très vite. Seuls les plus rapides y arrivent.

3. Se faire une place de choix
Si l’on ne peut s’assoir (la situation la plus fréquente). Il faut se faire sa place debout: éviter la proximité des portes, éviter les places ou l’on risque le plus d’être bousculé par ses gros bonshommes suintants.

4. Choisir un emplacement stratégique pour prendre une place assise
Cela concerne seulement les trajets du retour. Il y a parfois des places assises qui se libèrent. Elles vont parfois à une femme enceinte ou une personne agée, mais rarement car on considère qu’une personne en difficulté qui prend le métro à une heure de pointe est suicidaire et ne mérite donc pas que l’on fasse preuve de politesse à son égard. Pour prendre une place assise il faut être exactement à proximité de la personne qui lève et réagir très vite. Pour cela il faut analyser la psychologie des personnes assises en fonction de leurs gestes et de leur regard. Ensuite il faut prendre la place avant que quiconque ait même remarquait qu’elle se libérait.

5. Marquer son espace vital
Le Lebensraum est l’espace dont chacun a besoin pour respirer et se sentir vivant. Il faut donc le préserver. Il faut avant toute chose occuper le maximum d’espace possible dont on a besoin. Laisser un espace libre c’est le perdre.

6. Etre le mâle dominant
Adopter la gestuelle et le regard d’un homme puissant qui ne se laissera pas marcher sur les pieds, seuls les autres mâles dominants vont vous chercher des noises. Ca ne marche pas vraiment mais l’inverse (être la brebis galeuse) est fatal pour perdre son espace vital.

7. Rendre son trajet moins ennuyeux.

Difficile dans le bruit, les vibrations et la foule compacte d’apprécier son expérience de transport urbain. Mais on peut essayer différentes techniques:

  • Lire: un tout petit livre ou un micro journal
  • Discuter: cela fait pratiquer la langue des signes et on se sent beaucoup plus proche des sourd muets.
  • Jouer avec son téléphone pour ceux que cela intéresse
  • Méditer: les occasions de temps mort dans des foules compactes sont des moments privilégiés pour se refermer en soi même.
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8. Se cultiver

  • En profiter pour consulter les derniers flux RSS sur son lecteur mobile.
  • Résoudre un problème de maths ou de physique. Ce n’est pas tellement pour la science mais plus pour entrainer ses neurones.
  • Ecouter un Podcast ou un audio Book. Attention tout de même à ne pas écouter trop fort et s’abimer les oreilles.
  • Observer les passagers et en tirer des conclusions psychologiques sur leurs habitudes de consommation, lieux d’achats, montant dépensés, vices… détecter les tendances de la mode, mieux segmenter les marchés grande consommation.

Si vous avez d’autres idées rajoutez les!

Non c’est net

Ce qui me sidère toujours en russe c’est que l’extension « .net » ne veut pas dire internet mais « .non ». Les sites protestataires existent dans tous les pays, mais ce n’est pas partout qu’ils ont leur extension de nom de domaine. Les anglophones ont bien le .no mais les norvégiens ne voient pas d’un très non oeil la protestation en tout genres.
On devrait lancer en France le .non, les votes protestataires sont nombreux.

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Le dernier site de protestation est donc celui contre une rocade visant à désengorger la capitale.