Peintre du bonheur.

«Le tableau pour moi doit être toujours agréable, joyeux et beau. Il y a tant de choses ennuyeuses dans la vie. N’en ferons plus des neuves. Je sais qu’il est difficile de parvenir à ce que la peinture puisse être grande et joyeuse à la fois». A.Renoir».

Parmi les peintres éminents du monde se rencontrent les noms, dont la mention appelle la joie de l’âme. Il y a des peintres connus de tout le monde; de nombreuses monographies, des livres, des articles consacrés à leurs oeuvres. Mais il y a des peintres qu’on aime et c’est tout. On écrit aussi d’eux, mais on aime mieux à éditer les reproductions des leurs tableaux pour que les lecteurs puissent les admirer sans explications et commentaires spéciaux. Tel est Renoir.
Sa biographie n’est remarquable de rien, sauf, si nous en avons en vue, de sa passion de dessiner et de la peinture. Depuis son enfance sa vie passait en soucis quotidiens et était remplie de travail pour gagner du pain, avoir le logement et l’atelier et puis pour entretenir sa famille et ses enfants. Vers la fin de sa vie la gloire, la réussite, l’aisance lui étaient arrivées. Mais ayant acquis tout cela, lui il a perdu de la santé, il ne pouvait pas se remuer sans servantes et sans fauteuil d’invalide. Et s’il n’avait pas eu le bonheur de créer les tableaux, évidemment, son ésprit se serait éteint très tôt en se trouvant dans le corps impuissant et immobile.
Pierre Auguste Renoir est né le 25 fevrier 1841 à Limoges dans une famille d’un tailleur. Il était tout à fait l’enfant quand la famille a déménagé à Paris. On l’a envoyé faire ses études à un atelier de porcelaine. Là il a reçu la formation artisanale, d’abord il travaillait comme un peintre-décorateur de porcelaine dans l’atelier des frères Levis, puis il peignait des évantails et des rideaux.
Le frère aîné de Renoir Edmond raconte : «Par ce qu’il dessinait à un morceau de charbon sur les murs, on a fait la conclusion qu’il avait des capacités de la profession de peintre. Il est arrivé que nos parents l’ont amené chez le peintre de porcelaine. Il a eu de la chance, ce qui se passe pas toujours. Le jeune apprenti s’est sérieusement prit à la mise en valeur du métier. Le jour finissait, et armé d’un carton qui était plus grand que lui-même, il se rendait aux cours de dessin gratuits.  Il progressait vite : dans quelques mois d’apprentissage on lui confiait peindre des objets qu’on donnait d’ordinaire aux ouvriers, ce qui faisait de lui l’objet de moqueries. On le taquinait et appelait «monsieur Roubens», lui, il pleurait à cause de cela».
L’un des ouvriers de Levis, Emile Laporte s’occupait de la peinture à l’huile pendant son loisir. Il a proposait à Renoir de se servir de ses peintures et ses toiles. Et le premier tableau du peintre impressioniste futur était né. À l’atmosphère solennelle, il avait été montré à Lapporte dans la maison des Renoir. Edmond Renoir se rappelait : «On dirait que ça ait été hier. J’étais encore le garçon, mais je comprenais bien que se passait quelque chose de sérieux. On a posé le chevalet représentant un célèbre tableau au milieu de la plus grande pièce de notre logis modeste, situé dans la rue Argenteuil; tout le monde s’énervait et brûlait d’impatience, on m’a vêtu d’un bon costume et on m’a recommandé de me conduire convenablement. «Le maître» est arrivé. À la signe que mes parents m’ont faite, j’ai approché la chaise du chevalet, il s’est assis et s’est mis à examiner «l’oeuvre». C’était, je me rappelle bien, «Eve». Derrière elle le serpent s’enroulait autour des branches d’un chêne, elle s’approchait, la gueule ouverte, on dirait qu’il voudrait ensorceler Eve L’essai durait au moins un quart d’heure, après quoi, sans commentaires abondants, le pauvre vieillard s’est approché de nos parents et il leur a dit : «Vous devez permettre à votre fils de s’occuper de la peinture, dans notre métier il ne parviendra que à gagner 12-15 francs par jour. Je lui prédis l’avenir éclatant dans l’art, faites pour lui tout ce que vous pouvez faire». Ainsi la légende domestique raconte de la naissance du peintre Renoir.
Bref, je vous invite à admirer une fois de plus le tableau de Renoir appelé «Le bal au Moulin de la Galette».
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