Slimz : on a fermé télégram

Dimanche 13 mai, il y avait la seconde manifestation pour un internet libre et contre le blocage de l’application de messagerie Telegram. Il y avait beaucoup moins de monde que pour la manifestation du 30 avril notamment parce qu’elle n’avait pas le soutient de Pavel Dourov, le créateur de Télégram. Il y avait un peu plus de 2000 personnes et une vingtaine d’arrestations. Mais malgré le blocage théorique, tous les fonctionnaires et responsables politiques continuent d’utiliser télégram, en particulier Ramzan Kadyrov qui a réagit à l’attentat de Paris commis par un Tchétchène sur sa chaine télégram.

Ecoutons donc une petite chanson sur ce thème.

Slimz – Закрыли Телеграм

ЗАКРЫЛИ ТЕЛЕГРАМ
Закрыли Телеграм…
Как же буду я без стикеров, мам?
И некому писать, у всех WhatsApp,
А меня нет там…
Скажи мне, ФСБ, зачем отнял мой мир,
Зачем отнял мой дом?!
Ils ont fermé télégram …
Comment puis-je continuer à vivre sans les stickers, maman?
Et personne à qui écrire, tout le monde a WhatsApp,
Et je n’y suis pas …
Dis-moi, FSB, pourquoi as-tu pris mon monde,
Pourquoi as-tu pris ma maison?!
Скажи мне, Роскомнадзор, зачем держать ИП,
И нам мешать с говно?!
Dis Roscomdazor, pourquoi conserver les IP
Et et nous mettre dans la merde
Все равно поможет ВПН, ВПН, ВПН!
Нам поможет-может ВПН, ВПН!
Прокси-прокси!
De toute façon on a les VPN qui vont nous aider VPN!
on a les VPN qui vont nous aider VPN!
Proxy-proxy

10 réflexions sur « Slimz : on a fermé télégram »

  1. À vous dire que ce qui se passe là me touche profondément
    Je reçois, de vous peut-être aussi, des liens comme cette belle chanson : https://www.youtube.com/watch?time_continue=10&v=Yi3zTSl14bc Et puis ceci : https://www.youtube.com/watch?time_continue=53&v=WHRY4scKbqs Et cela : https://www.youtube.com/watch?v=4k7o_pYLMlI
    Mais de fait ce n’est pas mon problème. Comme vous le savez sans doute maintenant. J’ai été officier de l’armée soviétique en Afghanistan de 1979 à 1984-95. Ce qui fait que je suis aujourd’hui un Polkovnik en retraite active.
    Le problème c’est que je suis depuis devenu un prof de Philo. Pas dans le lycée où était ce gamin. J’ai failli y être mais l’une de mes collègues l’a peut-être eu, le gamin. J’ose à peine imaginer les interrogatoires qu’elle doit subir en ce moment.
    En tant que militaires, Jules, c’est presque facile…Je n’ai jamais été dans la guerre en Tchétchénie. En tant que prof !!!
    Je n’ai jamais eu d’élèves tchétchènes, mais j’ai trouvé un truc à la con pour les interclasses. Mon smartphone met de la musique : cela va de la Lezginka jusqu’au rythmes des Marines Corps en passant par la musique russe, turque et française, etc… J’ai juste un problème avec la musique classique parce que c’est trop long ?
    Quand je suis arrivé dans la ville dont je ne vous dirais pas à quel point elle m’est étrangement familière, il y a deux gamins tchétchènes qui sont morts parce qu’après avoir piqué une bagnole ils sont rentrés dans un bus. Je connais le quartier mais je n’y irais que quand cela sera nécessaire. Je savais à l’époque que la communauté resterait calme. Aujourd’hui je pense que oui, parce qu’ils sont surveillés, mais je ne sais pas ce qui bouillonne sous la surface.
    Vous savez que dans ma ville les tchétchènes sont dans les sociétés de sécurité ?
    L’intervention de Kadyrov est bien entendu stupide. La chanson du gamin pas très jolie.
    Si vous pouviez nous trouver une belle chanson de pais tchétchène ? À vous le dire honnêtement. J’ai peur pour ces gamins. Et vous savez bien qui va être leur premier ennemi. Il y a des années d’ici quand j’étais dans le plus petit lycée de France, on a ouvert une bouteille de Champagne pour le premier élève turc qui avait eu son bac !

    • >Vous savez que dans ma ville les tchétchènes sont dans les sociétés de sécurité ?
      J’ai effectivement connu pas mal de Tchétchènes et de gars issus des républiques voisines (Ingouches, etc.) quand j’ai travaillé dans la sécurité. La plupart avaient beaucoup d’antipathie pour les Russes, et il était généralement nécessaire d’expliquer que j’étais en fait Tatare et que j’avais fui le service militaire russe dès le début de la 2e guerre de Tchétchénie pour que l’ambiance se détende. Les Tchétchènes avec lesquels j’avais sympathisé étaient généralement ceux qui avaient autant fui les obus fédéraux et les «zatchistki» que les wahhabites qui les rouaient de coups de bâtons s’ils buvaient des bières, portaient des shorts ou tripotaient des filles.

      Vu le nombre de trucs craignos que j’ai pu voir dans le milieu des immigrés clandestins est-européens et celui de la sécurité (sans rentrer dans les détails, sachez simplement que ces deux milieux se recoupent), le fait que la police et les services de renseignement soient dans l’incapacité de surveiller 24/7 chaque gamin déséquilibré ou prévoir son passage à l’acte ne m’étonne hélas pas.

      Et pour ce qui est de « Leto », pas vu le film (probablement encore un truc boursouflé calibré pour faire chialer le critique occidental, à la Léviathan), mais concernant la reprise de Zoopark, je signe sous chaque mot de ce commentaire :]
      «РОМА ЗВЕРЬ В РОЛИ МАЙКА ЭТО КАК СМАЧНЫЙ ХАРЧОК В ЛИЦО ПОКОЛЕНИЯ.»

      • Merci pour votre réponse et merci à Jules. Longtemps je ne suis pas intervenu ici parce que je me disais que le politique hors du domaine de la chanson n’avait peut-être pas sa place ici. Mais il ya aussi que j’ai toujours été nourrie à la musique russe.
        Revenons aux Tchétchènes Dans les lieux où ils assurent la sécurité ( les théâtres) ce sont non pas des amis ( de toute s façons j’en ai moins d’une dizaine et ce depuis au moins 40 ans mais copains. Mais ils ont par exemple apprécier sue j’oblige les profs à forcer les élèves à laisser leurs sacs dans les bus. Par ce q’u(il fut un temps où certains de ces petits c. pariez de faire durer le truc le plus longtemps possible. Ce qui se répercutait sur le pris des bus. Et même les gamins de la ville même jouaient au jeu.
        Désolé pour les fautes.Depuis quelques jours je saigne régulièrement du nez. Mon médecin m’ a fait prendre rendez vous chez un ORL juste à côté d’ailleurs des anciens bureaux du Consulat de la Fédération, où il y a enterré les logistiques du FSB dans la capitale de l’Europe, etc…
        A dire que je n’ai jamais menti à un Tchétchène ! Mentir à quelqu’un qui pourrait être un ennemi, c’est le mépriser. Et cela on ne vous le pardonnera jamais. J’ai formé des gamins à la SVD. Et il est arrivé que sur les rares sorties – j’allais pas les laisser seuls dans la nature ! Les Tchétchènes sont de redoutables combattants et ils connaissent les terrain. Une des qualités du sniper c’est d’intégrer le terrain étranger le plus vite possible. Donc il est effectivement arrivés que je neutralise un tchétchène avant qu’il ne flingue mon apprenti. Un autre truc,c’est assui de dégager d’une zone le plus vite possible…
        Juste vous dire que vous avez eu raison de d’éviter les guerres de Tchétchénie. Parce q’un de pire truc , pour la première, c’est que des sbires d’Eltsine vendaient des armes aux ennemis.
        Alors pour la réponse du deuxième paragraphe .Quand Poutine dit « jusque dans les chiottes » ce n’est pas une image, c’est u ordre aux officiers du GRU !
        Vous avez vu Riaba ma poule !??,
        Désolé je fais une pause.
        Ma mère me disait toujours : Chez les Barines les Zakouskis battent toujours le ZapoÏ !

        donc à suivre… Donnez moi deux heures pour que mes zakouskis calment un peu mes 4L de Vodka polonaise
        Je préfère la Stolichnaya et surtout la Kedrovitsa…

    • Oui je me doute que beaucoup de Tchétchènes travaillent dans la sécurité, et qu’ils pratiquent plutôt les sports de combats que le golf, et qu’ils sont particulièrement surveillés par la police. Mais ça ne doit pas être évident de grandir en France quand on est Tchétchène, ils doivent se poser beaucoup de question et risque de faire des conneries.

      Je vais chercher des chansons. On peut écouter Maria Manenko par exemple
      https://enrussie.fr/maria-manenko-liza-oumarova-khaibakh/

      Ou la bande son du très film « ordonné d’oublier » qui est très digne; sur la déportation du peuple, une période historique aujourd’hui Tabou.

      Je pense aussi au film Florent Marcie sur la première guerre de Tchétchènie, il y avait une belle chanson mais je ne retrouve plus la vidéo sur Youtube.
      Le film de Marcie est sur l’horreur de la guerre vue par les civils, il est là : https://www.warchechnya.ru/load/dokumentalnoe_video_o_vojne_v_chechne/pervaja_chechenskaja_vojna_itchkeri_kenti_les_fils_de_l_39_itchkerie_syny_ichkerii/9-1-0-650

      • Une des conneries, c’est par exemple en 2014 celle de ces gamins qui avaient volé une voiture dans une ville alsacienne. Voyant une voiture de police locale arriver, ils ont paniqué et en tentant de s’enfuir. Ils sont rentrés dans un bus scolaire heureusement vide à cette heure. Mais deux mineurs sont morts et les deux autres ont été grièvement blessés. Le lendemain des renforts de police sont arrivés de Strasbourg pour endiguer un début d’émeute de 40 jeunes qui ont commencé à brûler les poubelles. Mais le travail des représentants de la communauté en collaboration avec la police et les autorités locales qui ont réussi à expliquer les circonstances de l’accident a été efficace et l’ambiance s’est calmée.
        La chanson de Maria Manenko est effectivement très belle, mais aussi très « russe ». Assez loin de la Lezginka tchétchène. Très « russe « aussi le film de Mikhalkov qui reprend à sa manière le fameux « 12 Hommes en Colère »
        https://www.youtube.com/watch?v=naKcUWaqqyk&t=51s.
        Cela n’est pas facile pour les enfants surtout quand ce sont des guerres quand ce sont les communautés elle-même qui se déchirent entre elles. J’ai vu ainsi des gamins bosniaques de Sarajevo qui étaient comme des fauves aux abois. Ramenés par une prétendue « metteuse en scène » qui était allée là-bas aider une ONG mais qui avait réussi l’exploit d’y commencer une psychanalyse sans même parler la langue et se rendre compte que la traductrice travaillait en fait pour les Serbes et l’utilisaient pour avoir des infos sur les dates et trajets des convois humanitaires.
        Mais pour la fameuse histoire des « bandits » dans les chiottes de Poutine ce n’est pas une image, mais une méthode d’interrogatoire. Vous le savez. Des officiers du GRU prenaient des « bandits suspects » les emmenaient dans les « chiottes » à la turc dans les villages. Deux tenaient chacun une jambe. Et le troisième posait les questions. Quand les réponses ne convenaient pas, le bonhomme était descendu tête la première dans le fumier. Le water boarding version tchétchène en somme.
        Et pour ne pas terminer sur une note aussi sinistre.
        Je vous propose cet extrait du film de Konchalovski (on ne va Ps se mander pourquoi il n’a pas repris le nom de son frère Mikhalkov) Pourtant ! Quand j’ai vu le Oblomov de son frère, c’était une révélation !!! Il faut dire que j’avais lu et relu le livre de Gontcharov et rencontré, parce que j’avais mis en scène mon adaptation d’Oblomov, la descente seule ayant droit de Gontcharov. Une française incroyable (il y aurait des pages à écrire sur elle) qui ne parlait pas le russe et ne savait pas qu’ ‘elle était (je ne sais au juste) l’arrière-arrière petit nièce de l’auteur. On comprend qu’il a dû être difficile de la trouver, Gontcharov ayant été impuissant. Bon, moi j’aurais été au Ministère Russe de la Culture, je l’aurais simplement décrété « patrimoine National ». Mais, parisienne pur jus, elle est venue voir ma pièce. Rien que sur le quai de la gare où je devais la reconnaitre parce qu’elle m’avait dit porter la dernière édition d’Oblomov, un pavé dans la traduction française. Et le quoi quai restant vide, je vois une petite dame avec un petit livre jaune. Elle vient vers moi et me dit : « Vous vous êtes Oblomov ! » Je lui réponds : « Non, seulement le metteur en scène. » – « Dommage ! Vous ressemblez à mon mari. Ah ! Pour le livre j’ai reçu la dernière édition allemande en Suhrkamp (C’est le poche du poche chez les Allemands) Et comme c’est moins lourd… » Mais laissons Oblomov. En fait je sais ! Oleg Tabakov qui était venu avec ses élèves dans un échange avec ceux du TNS quand le directeur était Martinelli. (Rien que cette rencontre vaudrait un chapitre) nous a quitté le 12 mars dernier. J’avais reçu un mot, presqu’impossible à lire. Vous savez que le Ruse écrit à la main.. Mais il y avait cette autre femme Colette Weil qui dirigeait l’ARTUS et qui envoyait de mots sur des petits papiers. Les papiers qu’on vous donne lorsque vous achetez des timbres. Elle utilisait les timbres pour envoyer et les papiers jeunes pour écrie ses petits mots. Ce n’est pas ridicule. J’ai passé mon enfance élevé par des femmes qui avaient connu la guerre. Et sous les lits devinez ce qu’il y avait ? Des boites de conserves !!! Oh ! Les colères de la femme que j’ai aimé (le plus longtemps et qui sera éternelle. Parce qu’elle n’était pas la seule) et avec laquelle j’habitais quand on faisait des courses et que j’achetais des aliments (conserves et autres) en disant : « En cas de Guerre ! » Un jour elle a hurlé en plein magasin : « Mais quelle guerre ? » – Celle qui vient ! Mais que cela ne t’empêche d’acheter les trucs pour faire des desserts » Au fil des ans, elle faisait le Koulibiac de Saumon mieux que ma mère 🙂 Par contre je ne vous dit pas l’odeur de après le Oblomov quand on est allé avec tous les comédiens faire une fête prêts d’un étang
        Mais bon je cesse ! Je fais un Zapoï littéraire 😉
        Alors juste cet extrait de « Курочка Ряба » (1994) qui est la suite du film des années 60. Bon il y a pas des acteurs qui sont morts et tout.
        L’Histoire :
        1/ C’est la suite du « Le Bonheur d’Assia » film des année 60 qui mis 20 ans à pouvoir sortir de l’URSS. L’histoire : Assia devenue vieille vend sles œufs de s poule ( la cène du marché est géniale) pour s’acheter des patates pour faire de la Vodka. Le problème c’est qu’elle a u truc qui doit être un fils qui à planqué dans le chiottes un œuf Fabergé que les Vori lui ont demandé de voler à l’Hermitage. Le gamin planque l’œuf dans le fumier de Ryaba. Assia qui a plein de problèmes – l’ancien bidule du village qui l’a aimé sans retour depuis sa jeunesse s’est converti au capitalisme. Il a une usine qui fonctionne même la nuit qui empêche le village de dormir. Mas son usine est gardée par des vétérans d’Afghanistan. Et puis il y a des scènes formidables où par exemple le directeur de l’usine propose à Assia le mariage – « Tu seras la femme la plus riche du village ! » Et il lui fait visiter la cuisine où il a un micro-onde !!! « Il ne manque plus qu’un femme !!! » Et Assia d’avoir cette phrase énorme et formidable, sans doute à méditer : « Une femme russe n’aime pas. Elle souffre ! »
        En tous les cas, j’ai retrouvé le film en entier. Il est sur le You Tube. Mais comme je suis membre de la SACD je pense qu’il n’est pas légal.
        Mais en plus, l’extrait de 7 minutes que je vous propose, vus donnera encie de voir le film en entier. Sinon. Vous.. je reste poli… 😉
        Voilà l’extrait. Il me fait rire et pleurer à la fois :
        https://www.youtube.com/watch?v=wPpEqFA6ojc
        Et puis encore une fois, à remercier le travail de Jules
        Je crois qu’en France il n’ ya pas d’autre site d’aussi bonne qualité.
        Et à vous remercier aussi d’une chose dont je ne sais si cela vous fait plaisir ou non.
        Si vous avez connu l’URSS, ou vos parents, vous vous souviendrez d’un terme qu’on n’entend plus et qui pour moi est essentiel ! les REFUZNIKI (ou avec S si vous préférez)
        Le truc d’être dans un appartement trop petit et plein de monde qui ne voient même pas qui lit.
        A vrai dire à part un truc avec Limonov… je n’ai pas connu cela en Russie. Mais j’ai aidé à organiser cela pour par exemple un chanteur homosexuel turque que les gros bras du Consulat cherchait à empêcher en intimidant les étudiants turques.

        Et pour en terminer pour l’instant Jules. Je respecte profondément votre travail en général sur la musique. J’écoute aussi sur Radio Sure : 101ru . J’ai vu l’évolution au fil des années. La Chaine « Blatnoy » (Mais vous n’avais pas de copains chez les Vori… 😉 qui était « Chansons des prisons » a disparu. J’avais fait un texte que je pensais bien sur les concours annuels des prisons que vous connaissez sûrement, (la nana qui gane a une répission de peine et devient même parfois une star bien entendu elle ne chante pas en blat – ni même noys 😉 ) Mais j’ai eu un conseil par la bande de me tenir tranquille…Ce qui, vous savez est leur fonctionnement, et m’inciterait plus à creuser. Et j’ao trouvez que les Popes pour faire simple les récupéraient…

        A juste dire que l’homme que je respecte plus en ce moment en Russie c’est Soldatov : http://www.agentura.ru/
        Dites mais ce que vous en pensez
        Mais je suis encore triste de la mort d’Oleg Tabakov. Si cou trouviez en son honneur, juste pour moi une chanson de lui ?

        Bonne soirée, moy drouk !

  2. Merci pour votre long message, bien entendu Oleg Tabakov était un immense artiste. En ce début d’année sont morts plusieurs personnes tout à fait remarquables qui resteront pour toujours dans le patrimoine de la culture soviétique. Je n’ai pas eu le temps d’en parler malheureusement.

    En ce qui concerne Andrei Soldatov je vous rejoins c’est un homme qui sait de quoi il parle. Dans le monde médiatique on a surtout des gens qui bavardent sur des clichés et qui surfent sur l’ignorance. Et pas seulement dans le paysage médiatique russophone, c’est malheureusement général. Soldatov se concentre en plus sur le sujet des organes de sécurité et les technologies informatiques, c’est très pointu et il faut de la rigueur pour avoir un avis éclairé sur la question.

    C’est intéressant ce que vous dites sur Oblomov, je ne savais pas;merci.

    Sur Konchalovski et Mikhalkov, j’ai vu leurs films il y a très longtemps avant même d’aller en Russie et j’avoue qu’ils ont forgé mon image du pays.

    Ne vous inquietez pas pour la légalité des films. C’est vrai qu’en Russie il y a beaucoup de zones grises pour le droit d’auteur mais sur Youtube les grands studios (Là c’est Mosfilm) ont mis les plus grand films soviétique en visionnage libre . Des fois il y a des limitations régionales (visibles qu’en Russie) mais en général c’est visible dans le monde entier, et il y a assez peu de coupures publicitaires. Donc on vit une époque formidable pour les amateurs de cinéma soviétique.
    https://www.youtube.com/watch?v=LT6olpsDDXg

    Après c’est vrai qu’il faut comprendre et qu’il n’y a en général pas de sous titre. C’est pour ça qu’il faut encourager tout le monde à apprendre le russe !

      • Merci pour votre bel article.
        Juste que je ne suis pas si sûr que cela que c’est le film de Serebrennikov qui est à l’origine de l’inculpation de la personne, mais plutôt des accusations de « détournement » de fonds. Ayant fait du théâtre en France, je peux vous dire que de prendre certaines libertés avec les « subventions » est chose commune, tout en restant toujours dans le « délit » mineur (un directeur de festival qui en passant fait repeindre son appartement – une subvention accordée et versée pour une pièce reportée mais à laquelle on fait faire des petits entre-temps, un théâtre national qui fait fabriquer une poubelle à un prix prohibitif plutôt que d’en acheter une au magasin du coin, le jeux des heures pour les intermittents, etc…) Il est donc finalement assez facile de trouver des « irrégularités » quand on cherche bien. Pour l’URSS, il y aurait des anecdotes amusantes à raconter sur les deux premières tournées d’une célèbre troupe de spectacle qui avait la première fois oublié de graisser la patte à l’agent du KGB qui les accompagnait…
        Donc pour le film, il y a sans doute polémique mais pas à proprement parler censure. Et pour la censure en URSS, elle a souvent empêché les films de sortir des années durant, mais les cinéastes russes (tous comme les américains d’ailleurs durant la chasse aux sorcières. Pensez à Dalton Trumbo qui a du s’exiler à Paris et faire passer ses scénarii sous de faux noms par l’intermédiaire d’une célèbre librairie parisienne pour les faire arriver à Hollywood…) ont développé des « codes » A se souvenir de La Commissaire d’Askoldov.
        Maintenant pour «Léviathan» de Zviaguintsev que j’ai vu deux fois. J’ai clairement le souvenir qu’au générique apparaissent clairement les mentions de soutien des institutions cinématographiques et politiques russes.

        • Merci pour votre commentaire développé :

          >je ne suis pas si sûr que cela que c’est le film de Serebrennikov qui est à l’origine de l’inculpation de la personne

          Mais je n’ai jamais dit ça ! :]
          Quand je parle de sa «vision artistique jugée décadente», je parle plutôt de son travail au Gogol-Centre, en plus de ses prises de positions citoyennes (il manifestait déjà contre Poutine à l’époque de la «Stratégie-31» de Limonov/Kasparov). Je pense qu’un reportage comme celui-ci et les commentaires qui l’accompagnent donnent une bonne idée de la perception de son œuvre dans les «masses».

          https://www.youtube.com/watch?v=ukMpff5LJmA

          Pour ce qui est votre expérience du milieu théâtral français, bizarrement, j’ai exactement la même :]

          >il y aurait des anecdotes amusantes à raconter sur les deux premières tournées d’une célèbre troupe de spectacle qui avait la première fois oublié de graisser la patte à l’agent du KGB qui les accompagnait…

          On en revient à la fameuse blague sur le violon de Stradivarius et le pistolet de Dzerjinski :3

          >J’ai clairement le souvenir qu’au générique apparaissent clairement les mentions de soutien des institutions cinématographiques et politiques russes.

          Le film a été soutenu, entre autres, par le Fonds du Cinéma (Fond Kino) russe, qui a une particularité : donner des sous pour tout et n’importe quoi (regardez par exemple la chronique de «Ubrat’ blogerov» par Bajénov). Je parlais de Mikhalkov dans mon billet, et j’ai, à la relecture, sabré ce passage, mais l’année dernière, le Nikita a claqué la porte de ce fameux Fonds du Cinéma, justement sous prétexte qu’il finançait les pires trucs :

          https://www.rbc.ru/society/08/09/2017/59b244be9a7947ff989af42c

          Accessoirement, concernant «Léviathan», au-delà des mérites idéologiques du film, je rejoins une fois de plus la chro de BadComedian :

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