Il était une fois en Russie…

Les enfants russes connaissent bien les contes françaises telles que «Le chat botté», «La Belle et le monstre», «La Cendrillon». Les contes russes populaires redigées et adaptées par Afanassiev sont déjà éditées en France. Cependant, j’ai osé à publier la traduction de l’une des ces remarquables contes. Que la manière negligeante n’effarouche point des lecteurs!
Le renard et le loup.
Jadis il vivaient un grand-père et une baba. Le grand-père dit à la baba : «Baba, cuis les pâtés et moi, je vais pêcher. Le grand-père attrapa du poisson et en menait toute la charretée. Il vit sur le chemin le renard enroulé en cercle. Le grand-père descenda de la charretée, s’approcha du renard. Lui, il ne bougeait point comme s’il était mort.
-Voilà le cadeau pour ma femme – dit le grand-père. Il l’a prit et mit dans la charretée. Lui-même, il passa devant. Et le renard trouva le temps de jetter par terre tout le poisson.
-Eh bien, baba – dit le grand-père – quel bon col que je t’aie apportée pour ta pélisse.
-où est-il?
– il est là, dans la charretée.
La baba s’est approchée de la charretée : il n’y avait ni col, ni poisson, elle se mit à jurer son mari :
-Fripon, tu as décidé de me tromper. A ces paroles le grand-père devina que le renard n’était pas mort. Il s’affligea. Mais rien à faire.
Le renard ramassa en tas tout le poisson éparpillé sur le chemin. Le loup allait  au-devant de lui.
-Bonsoir, commère.
-Bonsoir, compère.
-Donne-moi du poisson!
-Attrape-le toi-même et mange!
-Je ne sais pas le faire.
-Bah, ce n’est rien, moi, j’ai attrapé, n’est-ce pas?
-Va, compère, à la rivière, plonge ta queue dans le lavoir, du poisson s’attacherait à elle. Mais sois patient, attende longtemps sinon tu n’attraperait rien.
Le loup se dirigea vers la rivière, plongea sa queue dans le levoir. Il était hiver. Il s’asseyait toute la nuit, sa queue devint figée en glace, il essaya de se soulever, il n’en est rien.
-Voilà que de poisson j’ai attrapé, il est impossible de le sortir – pensa- t-il.
Il avait vu que les babas allaient à la rivière afin de remplir leurs seaux. À la vue du loup elles se mirent à crier : «С’est le loup, battez-le, battez-le!» Elles accoururent tout de suite et commencèrent à le battre. L’une battait d’une palanche, l’autre d’un seau. Le loup sautait vivement, arracha sa queue, courra à toutes jambes.
-Bien, commère, pense-t-il, je te rendrai la pareille.
Et le renard après avoir mangé le poisson réfléchissait à ce qu’il pourrait voler encore. Il pénétra dans une maison où les babas rôtissaient les crêpes, mais sa tête se trouva dans le cuveau avec de la pâte, il courra dehors, le loup allait à sa rencontre.
-Tu m’as apprit aux choses fort sages. On m’avait battu!
-Ah, compère, dit le renard, ton corps saigne, mais on m’avait battu le cerveau, à moi. Vois, il est émergé sur ma tête.
-C’est vrai, dit le loup, monte à moi, commère, je vais te mener.
Le renard monta à son dos, le loup le mena. Le renard bien installé dit à voix basse : «Le battu mène le sain.»
-Qu’est-ce que tu dis, commère?
-Je dis, compère que le battu mène le battu.
– C’est vrai, commère, c’est vrai.

lisa_i_volk[1]

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