Детскую влюбленность, что внутри меня когда-то жила забрали километры проводов и цепь железных дорог… Нас разорвали расстояния напополам! И вместо сердца кусок стекла из рук твоих сорвался в пропасть… |
Des kilomètres de fils et de chaines de fer ont emporté L’amour d’enfance qui vécu à moment donné en moi… La distance nous a brisé en deux! Et au lieu d’un cœur, un morceau de verre De ta main est tombé dans l’abîme … |
И стало вдруг не жаль… И разлетелись в даль ноты и слова о самом-самом главном! |
Et soudainement je n’ai plus rien regretté… Et elles se sont envolées au loin Ces notes et ces mots sur ce qu’il y a de plus important! |
Песня про любовь для рабочего района! В проемах окон горит рассвет! Сердце разорвет гудками телефона – значит снова нас дома нет… |
Une chanson sur l’amour pour le quartier ouvrier! L’aube flamboie dans les embrasures des fenêtres! Les sonneries de téléphone m’arrachent le cœur! Ça veut dire qu’à nouveau on est plus à la maison! … |
Тотальная свобода! Торжествуй – ведь мы вольны выбирать: смеяться или плакать, или впасть в нейролептический дзен! Воображение торжественно рисует квадрат! Мы унаследовали в русских дворах колыбель земли обетованной… |
Liberté totale! Célèbre-ça : nous sommes libres de choisir: rire ou pleurer, ou tomber dans une béatitude neuroleptique! L’Imagination dessine triomphalement un carré! Nous avons hérité dans des cours d’immeubles russes D’un berceau de la terre promise … |
Здесь, где так рано мы повзрослели и, подавляя стыд, воспламеняясь пели |
Ici, où nous avons si rapidement grandis et, Surmontant la honte, nous avons chanté passionnément |
песни про любовь для рабочего района! В проемах окон горит рассвет! Сердце разорвет гудками телефона – значит снова нас дома нет… |
Des chansons sur l’amour pour le quartier ouvrier! L’aube flamboie dans les embrasures des fenêtres! Les sonneries de téléphone m’arrachent le cœur! Ça veut dire qu’à nouveau on est plus à la maison! … |
Спешат за горизонты лабиринты безграничных трущоб… Мы – тени в бесконечной длинной очереди за пустотой! Мы столько лет просрали, в каждом круге совершая просчет! И перестать пора, а мы все бьем ключом, упрямо вырывая из себя в реальность |
Un dédale de bidonvilles infinis se pressent derrière l’horizon … Nous ne somme que des fantômes, à faire éternellement la queue pour du vent ! Pendant tant d’années nous avons tout raté, en faisant des erreur de calcul dans chaque cercle! Il est temps d’arrêter, et pourtant on s’acharne à laisser la réalité nous arracher à nous-même |
сквозь вечный зов дворов, разбивая в кровь ледяные пальцы о стальные струны, |
à travers l’appel éternel des cours, à faire saigner nos doigts gelés sur des cordes d’acier , |
песни про любовь для рабочего района! В проемах окон горит рассвет! Моя кардиограмма – гудки телефона! Значит нас с тобой больше нет! |
Des chansons sur l’amour pour le quartier ouvrier! L’aube flamboie dans les embrasures des fenêtres! Mon cardiogramme est une sonnerie de téléphone! Ça veut dire que toi et moi c’est fini! |
Franchement je les trouve loin d’être ridicules quand ils s’essayent à la poésie, ces petits gars.
Toujours mes préférés dans ce que j’ai vu passer sur ce blog, même si parmi les groupes qui sortent des choses en ce moment Ума2рман n’est pas mal non plus dans un autre genre à mon avis.
торжество -> je pense que le sens reste celui de réjouissance plutôt que célébration religieuse ou attitude solennelle.
значит снова нас дома нет -> franchement je ne pige pas ce qu’il veut dire par-là. Une métaphore pour dire qu’il n’aime plus sa copine ?
дворы -> c’est peut-être moi qui m’imagine des choses, mais à mon avis il parle des cours d’immeubles, comme Tsoï dans « Дети проходных дворов » par exemple.
бить ключом -> ça veut dire quelque chose comme « déborder d’énergie », se lancer dans quelque chose avec un enthousiasme débordant, etc. La phrase à mon avis c’est quelque chose comme « il est temps d’arrêter, et pourtant on s’acharne à laisser la réalité nous arracher à nous-même »
Мы – тени в бесконечной длинной очереди за пустотой -> quelle belle métaphore du consumérisme ! Je pense que ça mérite une adaptation. Peut-être « nous ne somme que des fantômes, à faire éternellement la queue pour du vent » ou un truc du genre ?
разбивая в кровь ледяные пальцы о стальные струны -> peut-être « à faire saigner nos doigts gelés sur des cordes d’acier » ou qq ch comme ça ?
Значит нас с тобой больше нет! -> il manque un « toi » quelque part 😉
C’est vrai que cette chanson laisse sans voix
et aussi :
Здесь, где так рано мы повзрослели и, подавляя стыд, воспламеняясь пели / -> c’est ici (dans ces cours d’immeuble ?) que nous avons grandi si (trop) vite et, surmontant la honte, nous avons chanté passionnément (des chansons d’amour pour les quartiers ouvriers)
merci 🙂