На горящих тротуарах, в переполненных метро, По духам и перегарам одуревшее нутро, Где зеркальные витрины – приставные небеса На гнилых объедках улиц Сквозь задушенные души, банки, бутики, Люди-дичи, люди-суши, тьма и маяки, Пробегая по пещерам-пищеводам живота За сверкающей химерой….В бренной сутолоке улиц – метастаз Коллективной бессознательности масс, Где на точки удовольствий – эрогенные места Давят точно каждой ночью. У священных коров в красных углах, Что поедают траву в телемозгах, Где атеисты на партсъездах славят Христа, Но в черепах подъезда…. В бесконечный грохот, в темный век машин, В металлических коробках копи фар и шин, И стероидная осень в крике пьяного мента, На капотах кровь и листья… В черных дырах ресторанов в стиле ню, В козлорогих фавнах, с сапрофитами в меню, Сквозь мигалки-фотоблицы, где клубится суета, Проступают твои лица…. |
Sur les trottoirs brûlants dans le métro bondées, L’intériorité désorientée par les parfums et les émanations d’alcool, Où les vitrines réfléchissantes sont des cieux supplémentaires Dans les restes pourris des rues A travers les âmes étouffées, les banques, les boutiques, Les gens-gibiers, la gens-sushi, les ténèbres et les phares, En courant dans les grottes de l’œsophage-caverne , l’estomac Derriere une chimère étincelante ….Dans le tumulte fragile des rues il y a des métastases L’inconscience collective des masses, Là sur le point de plaisir il y a les endroits érogènes Précisément pressé toutes les nuits. Près des vaches sacrées dans les coins rouges, Qui mangent de l’herbe dans des télé cerveaux, Où des athées dans le Congrès du Parti glorifient le Christ, Mais dans les cranes de l’entrée …. Dans le grondement sans fin, l’âge sombre de machines, Dans des boites métalliques il y a une mine de phares et de pneus, Et l’automne de stéroïdes dans un hurlement de flic ivre, Sur le capot du sang et des feuilles … Dans les trous noirs des restaurants de style nu, Dans la faune des boucs, avec des saprophytes au menu Entre les lumières des gyrophares, où l’agitation tourbillonne Tes visages suintent …. |
Ты вползаешь в меня – Тянет в пропасть твоих глаз, Я становлюсь тобой, ты становишься мной, И сгорают имена и превращаются в газ. И, шагнув в ничто, И, оказавшись в нигде, Где ничего нет, от всего чиста, Ты поешь свои песни мертвой звезде, Пока я, исчезая, сжигал счета… И пропали толпы людей, |
Tu te glisses en moi – Il m’entraine dans l’abîme de tes yeux,Je deviens toi, tu deviens moi Et les noms sont brûlés et réduit en gaz. Et, en faisant un pas dans le néant, Et, tu te retrouves nulle part Où il n’y a rien de pur, Tu chantes tes chansons à une étoile morte Pendant que moi disparaissant, je brûle le compte … Et des foules de gens ont disparu, |
Ты вползаешь в меня – Тянет в пропасть твоих глаз, Я становлюсь тобой, ты становишься мной, И сгорают имена и превращаются в газ. И, шагнув в ничто, И, оказавшись в нигде, Где ничего нет, от всего чиста, Ты поешь свои песни мертвой звезде, Пока я, исчезая, сжигаю счета…Пустота… Пустота… Пустота… Пустота… Пустота… |
Tu te glisses en moi – Il entraine dans l’abîme de tes yeux, Je deviens toi, tu deviens moi Et les noms sont brûlés et réduit en gaz. Et, en faisant un pas dans le néant, Et, tu te retrouves nulle part Où il n’y a rien de pur, Tu chantes tes chansons à une étoile morte Pendant que moi disparaissant, je brûle le compte … Le vide … |
Bonjour, Jules, vous avez raison. Je réécoute à nouveau certaines chansons, et celle-ci me touche particulièrement car le vide s’installe un peu partout, le vide moral, le vide culturel, le vide social, le vide entre les êtres humains. Le vide qu’il faut combattre. Cette chanson fait réfléchir sur sa propre conduite, sur la vie qu’on mène, mais curieusement, elle ne provoque ni nostalgie, ni désespoir car la façon dont elle est chantée est énergique. Comme on dit des Russes : ils peuvent tomber mais avant d’atteindre le fond, ils remontent. C’est exactement ce sentiment que j’ai en écoutant cette chanson qui est pourtant bien vraie pour certaines vies, pour des masses de vies.
Merci.