Serge Gainsbourg: Une vieille valse -songe d’automne – dans la foret près du front

Fin novembre Charlotte Gainsbourg découvrait un enregistrement de son père chantant à la Radio une chanson que lui chantait sa maman. Bien entendu comme Serge Gainsbourg ne parlait pas russe, il s’appuyait sur une transcription phonétique mais cela reste poignant car c’est des souvenirs d’enfance qui étaient gravés profondément en lui. Écoutons donc, il s’agit des deux premières strophe de la chanson de la seconde guerre mondiale dans la foret près du front inspirée du songe d’automne Archibald Joyce. C’est une vieille valse.


 

В ЛЕСУ ПРИФРОНТОВОМ
С берез, неслышен, невесом,
Слетает желтый лист.
Старинный вальс «Осенний сон»
Играет гармонист.
Вздыхают, жалуясь, басы,
И, словно в забытьи,
Сидят и слушают бойцы –
Товарищи мои.
D’un bouleau, silencieuse et très légère,
Tombe une feuille jaune.
Un harmoniste joue
Une vieille valse « Rêve d’automne ».
On soupire, se plaint, d’une voix de basse,
Et, comme si on oubliait tout,
On est assis à écouter les combattants –
Mes camarades.
Под этот вальс весенним днем
Ходили мы на круг;
Под этот вальс в краю родном
Любили мы подруг;
Под этот вальс ловили мы
Очей любимых свет;
Под этот вальс грустили мы,
Когда подруги нет.
Sous cette valse un jour de printemps
Nous faisions une ronde;
Sous cette valse dans notre contrée natale
Nous aimions nos amies;
Sous cette valse nous attrapions
La lumière des yeux bienaimés;
Sous cette valse nous étions tristes,
Quand nous n’avions pas de petite amie.
И вот он снова прозвучал
В лесу прифронтовом,
И каждый слушал и мечтал
О чем-то дорогом;
И каждый думал о своей,
Припомнив ту весну.
И каждый знал – дорога к ней
Ведет через войну.
Et qu’il retentissait de nouveau
Dans la forêt près du front,
Et tout le monde écoutait et rêvait
A quelque chose de cher
Et tout le monde songeait à la sienne,
Se rappelant ce printemps.
Et tout le monde savait que le chemin pour la rejoindre
Conduisait à travers la guerre.
Пусть свет и радость прежних встреч
Нам светят в трудный час.
А коль придется в землю лечь,
Так это ж только раз.
Но пусть и смерть в огне, в дыму
Бойца не устрашит,
И что положено кому –
Пусть каждый совершит.
Puisse la lumière et la joie de nos rencontres passées
Nous éclairer dans un moment difficile.
Et si on doit reposer dans la terre,
Ce n’est qu’une seule fois.
Peu importe si la mort est au feu, dans la fumée
Elle ne fera pas peur au combattant,
Que tout le monde fasse
Ce qu’il incombe à chacun.
Так что ж, друзья, коль наш черед,
Да будет сталь крепка!
Пусть наше сердце не замрет,
Не задрожит рука.
Настал черед, пришла пора, –
Идем, друзья, идем.
За все, чем жили мы вчера,
За все, что завтра ждем.
Alors, mes amis, si c’est notre tour,
Ça sera de l’acier bien fort!
Puisse notre cœur ne pas s’arrêter,
Notre main ne pas trembler.
C’est notre tour, le moment est venu, –
On y va les, amis, allons-y.
Pour tout ce que nous avons vécu hier,
Pour tout ce qu’on attend pour demain.
С берез, неслышен, невесом,
Слетает желтый лист.
Старинный вальс «Осенний сон»
Играет гармонист.
Вздыхают, жалуясь, басы,
И, словно в забытьи,
Сидят и слушают бойцы –
Товарищи мои.
___Слова М. Исаковского
Музыка М. Блантераслова – 1942
музыка – 1943
D’un bouleau, silencieuse et très légère,
Tombe une feuille jaune.
Un harmoniste joue
Une vieille valse « Rêve d’automne ».
On soupire, se plaint, d’une voix de basse,
Et, comme si on oubliait tout,
On est assis à écouter les combattants –
Mes camarades.
___ paroles de M. Isakovsky
Musique M. Blanterparoles – 1942
musique – 1943

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