Chaque fois que l’on prononce le nom de l’état islamique, IGIL en russe, on doit dire que les activités de cette organisation sont interdites sur le territoire de la fédération de Russie, c’est comme ça c’est une règle avec laquelle on ne plaisante pas sinon on est accusé de faire l’apologie du terrorisme.
Vassia voit un livre intitulé Mère en librairie, comme celui de Gorky, et se dit que cela sera bientôt interdit, car le mot « mère » est un élément de l’expression au combien vulgaire « nique ta mère » et à ce titre ne peut être tolérée… Les pauvres gens, Humiliés et offensés, sont des titres de Fiodor Dostoïevski. « les Lettres à un ami roumain » est une œuvre de Joseph Brodski tout comme « la fin d’une belle époque ».
В магазин зашел, вижу – книга Под названием дерзким «Мать». Писатель, какого фига Что ты этим хотел сказать?! [ИГИЛ] ИГИЛ (На территории РФ деятельность ИГИЛ запрещена) Вот сосед снова бьет бутылки И сантехник стояк пробил, А на…Блоги |
Je suis passé au magasin et je vois un livre Audacieusement intitulé « Mère ». écrivain, qu’est ce que tu voulais Donc dire par là?! [DAECH] DAECH (Sur le territoire de la Fédération de Russie les activités de DAECH sont interdites) Ici encore, le voisin bat la bouteille Et le plombier a percé la colonne, Et …sur les blogs |
Что ты знаешь о моей матери? Для тебя наш народ на дне Видно, денюжку платит Госдеп тебе, Чтоб ты гадость писал о стране |
Qu’est ce que tu sais sur ma mère? Pour toi notre peuple est tout au fond C’est visible que Département d’État Américain te paie, Pour écrire des saloperies sur notre pays |
Вон книжонка «Бедные люди» Написало какое-то чмо Недоделанному иуде Я при встрече двину в лицо |
Au diable le petit livre « Les Pauvres Gens » Qui a été écrit par un espèce de pauvre type Un espèce de Judas inachevé Si je le rencontre, je vais lui rectifier le portrait |
«Униженные и оскорбленные» — Да он опять очернил народ! Мы, читатели, люди не темные, И мы видим, что писатель — урод |
« Humiliés et offensés» – Mais c’est qu’encore une fois il noircit le peuple! Nous, les lecteurs, on est pas ignorants, Et on voit bien que cet écrivain c’est un monstre |
Вот книжонка «Разговор с Богом». Открываю, что за расклад? А там умишком своим убогим Автор лепит стишки невпопад |
Voilà un petit livre « Conversation avec Dieu ». Je l’ouvre et qu’est ce qu’il y a dedans? Et là le misérable auteur avec son petit esprit Taille des petits vers au hasard |
Рядом «Письма римскому другу». Да все понятно с ним: русофоб. Они вечно к Западу тянут руку, Презирают простой народ. |
À côté il y a « les Lettres à un ami roumain ». Oui, c’est clair avec lui: c’est un russophobe. Ils tirent toujours la main de l’Occident, Ils méprisent le simple peuple. |
Вот книжонка стоит «Лолита». Я не понял, что за дела? Да надо Аней назвать или Ритой Нужны русские имена. |
Et voilà un petit livre qui s’appelle « Lolita ». J’ai pas compris, c’est quoi ce truc? Oui, faut l’appeler Anna ou bien Rita Faut trouver des noms russes. |
Опять притаился вражина За названием книжным «Мы». Мы не терпим козлов, мужчина, На просторах родной страны. |
Encore une fois y a un ennemi qui se planque Derrière le livre intitulé « Nous autres ». Nous ne tolérons pas les connards, un homme, Sur l’espace de notre pays natal. |
Вон «Конец прекрасной эпохи» Называется чей-то бред. Не поймут ее книжные лохи Нам их книжки — сто лет в обед |
Dégage « La fin d’une belle époque » C’est le délire de quelqu’un. Les rats de bibliothèque le comprendront pas Nous leurs livres, on s’en bat les couilles |
Да никогда мы так классно не жили: Нас боятся, и мы сильны. А козлов вот таких на вилы Надо оставить на благо страны. |
Oui, la vie n’a jamais été si cool: Nous sommes craints et nous sommes forts. Et des connards pareils, faut les enfourcher Pour le bien du pays. |
Норовит нынче каждая шкура Про страну написать говна. Это, братцы, не литература Не обманет она пацана. |
Maintenant chaque vieille peau s’efforce D’écrire de la merde sur le pays. Mes frères, c’est pas de la littérature Elle ne trompe pas un seul gars. |