DDT l’Eglise

Cette chanson de DDT trouve une résonnance nouvelle en ce moment de tesnions religiseuses, rappelons que la Douma discute aujourd’hui d’un projet de loi faisant un crime pénal l’offense aux fideles, ou se prétendants comme tels, et le punissant de trois ans d’emprisonnement.

Paroles ддт Церковь – DDT l’Eglise
Я – церковь без крестов
Лечу, раскинув руки.
Вдоль сонных берегов
Окаменевшей муки.
Я – вера без причин.
Я – правда без начала.
Ты слышишь, как вскричала
Душа среди осин.Я – птица без небес.
Я – каменное эхо.
Полузабытых мест
Печальная примета.
Полночная Луна
Мои бинтует раны,
Да серые туманы
Купают купола.Я – церковь без крестов
Стекаю вечно в землю,
Словам ушедшим внемлю
Да пению ветров.
Я – память без добра.
Я – знанье без стремлений.
Остывшая звезда
Пропавших поколений.

В душе моей темно,
Наколки о изменах,
Разбитое стекло,
Истерзанные стены.
А завтра я умру,
Прольётся дождь покоя.
Из памяти уйду,
Взорвавшись над рекою.

Je suis une église sans croix
Je vole,  les bras écartés.
Le longs des berges endormies
De la torture pétrifiée.
Je suis une foi sans raison.
Je suis une vérité sans commencement.
Tu entends comment criait
Mon âme parmi les trembles.Je suis un oiseau sans ciel.
Je suis un écho de pierre.
Le triste signe
D’endroits à moitié oubliés.
La Lune de minuit
Panse mes plaies,
Et les brumes grises
Baignent les coupoles.Je suis une église sans Croix
Je coule perpétuellement sur terre,
J’écoute les mots qui s’en vont
Oui le chant des vents.
Je suis une mémoire sans bien.
Je suis un savoir sans ambition.
L’étoile se refroidissant
Des générations perdues.

Il fait sombre dans mon âme,
Des tatouages à propos de trahisons,
Du verre brisé,
Des murs tourmentés.
Mais demain je mourrai,
La pluie de repos tombera.
Je quitterai la mémoire,
Ayant explosé au-dessus de la rivière.

Une réflexion sur « DDT l’Eglise »

  1. L’histoire est un éternel recommencement. La phrase est banale, la réalité la confirme. Après tant de massacres des croyants, des Russes « blancs », destruction du superbe patrimoine national russe par des bolchéviks, voilà que la Russie fait un retour vers des religions, quelle qu’elles soient.
    La chanson est poignante de beauté, de colère mélangée de tristesse pour tous les disparus pour rien.
    A quoi bon, disaient les moujiks désabusés dans le temps. A quoi bon ?
    L’Oural a toujours donné des pépites précieuses : des contes magnifiques, des écrivains, et maintenant et un poète et musicien à part et remarquable de talent.

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