Echanges de boulots

Les moscovites passent une bonne partie de leur journée soit dans les transports en commun (métro ou bus) serrés comme des sardines, soit dans une mashroutka qui slalome entre la route et les trottoirs, en priant pour qu’il n’y ait pas d’accident et que le chauffeur puisse bientôt s’offrir des cours de conduite, soit dans une voiture à attendre bloqué dans les embouteillages qui n’en finissent pas. Bref des millions d’heures s’envolent tous les jours de cette façon.

Que faire? on peut attendre que le réseau de transport s’améliore, on peut essayer de trouver un logement plus près de son travail (mais l’immobilier est quand même cher), on peut enfin chercher un travail plus près de son logement.

Le site Anti Probka se propose d’échanger son travail avec un travail plus près. Bien sûr ce n’est pas très facile à faire un échange qui arrange tout le monde, mais l’initiative semble rencontre un certain enthousiasme et suffisamment de gens y participent cela peut générer des échanges intéressants.

Corruption: le name and shame sur le net

La corruption est un phénomène qui gangrène l’économie. Beaucoup de pays en sont affectés et la Russie l’est tout particulièrement (126ime rang mondial au classement transparency international de 2006). Les autorités lutent activement contre la corruption mais celle ci se développe tout de même très activement partout où l’état et la société remplissent mal leur attributions.

Nous n’entrerons pas dans le détail sur les différentes types de corruption et leur différents impacts sur l’économie -corruption qui empêche la croissance, corruption qui accompagne la croissance, corruption vivrière…- ou des formes qu’elles prennent -dessous de table, fraude, extorsion, favoritisme, détournement…- .

Il y différentes manières de lutter contre la corruption, d’abord en éliminer les causes, ensuite en mettant en place des une justice efficace qui la sanctionne et surtout en établissant de la transparence.

La technique dite du Name And Shame consiste ainsi à nommer publiquement et à couvrir de honte les auteurs de pratiques anti sociales ou criminelle. Transparency International repose sur ce système et publie chaque année un classement pour tous les pays du monde suivant différents indicateurs de corruption.

Il y a maintenant un site web 2.0 Russe qui repose sur ce système de Naming and Shaming: vzjatkam.net. Vous aurez reconnu le jeu de mot NET n’est pas le mot anglais réseau mais le mot russe Non, Non aux pots de vins. L’idée est de rendre visible au grand jour la corruption. Dans une interview à Regnum les webmasters du site disent avoir été victime d’une grosse attaque de hackers une dizaine de jours après le lancement: on peut comprendre qu’une telle initiative ne plaise pas à tout le monde.

Le naming and shaming est souvent une arme redoutable contre les plus puissants qui admettent volontiers dans les affaires leur corruption mais qui redoutent qu’elle s’affiche partout dans leur vie privée, la réputation et l’image étant de plus en plus important. Lorsque tous les contre pouvoirs sont en panne, le net peut être un moyen de redonner du pouvoir aux citoyens.

Des températures positives

L’est de l’europe est actuellement baigné par des températures positives: 6 degrés à Moscou au mois de janvier et des inondations à Saint Petersburg. Que se passe t’il? La dépression s’est déplacée vers l’est et il fait beaucoup plus chaud et humide que d’ordinaire.

Bien sûr c’est positif sous bien des aspects: il y a moins d’accidents et de glissades sur la glace, la pollution énergétique est moindre, la consommation d’électricité et de gaz réduite, le froid est moins agressif. Mais cela n’a pas non plus que des aspects positifs car l’absence de neige diminue fortement l’intensité lumineuse. Si bien que les dépressions et la consommation de produits psychotropes sont en hausse.

Mais comme on dit le beau temps est celui qui est dans la maison.

Le nouvel an

Ce film soviétique est une comédie sur la nouvelle année (le titre est l’ancien nouvel an (Старый новый год)). Il met en jeu deux familles, l’une de prolétaires et l’autre d’apparatchiks. Ce n’est pas particulièrement intellectuel, les gags sont assez grossiers mais pour une soirée de nouvel an Russe cela suffit bien.