La ville de Volvograd a été le théâtre d’une très violente bataille qui a renversé le cours de la seconde guerre mondiale et lors de laquelle d’innombrables russes sont mort, aussi le mémorial de du Kourgane Mamaïev revêt une grande importance. Y s’y trouve une statue bien connue, l’appel de la mère patrie à qui j’ai toujours trouvé des airs de Marseillaise. Tout autour les veuves ont planté des arbres, chaque arbre représentant un russe tombé au combat contre les Nazis.
Malgré les grandes commémorations de la seconde guerre mondiale ces dernières années le parc avait besoin d’une rénovation à l’approche du mondial de football 2018 étant donné que le stade de la compétition sera à proximité et surtout plus de beaucoup plus de places de parking. Étant donné l’urgence la loi n’a pas été respectée pour ce projet, tout a été rasé avant même que l’on se soucie de respecter les procédures, si bien qu’il y a des gens pour s’insurger contre cette profanation.
Écoutons donc une chanson des années soixante sur cette forêt commémorative rasée pour les besoins de la coupe du monde de foot, Maïa Kristalinskaya chante sur des paroles de Inna Goff.
В парке у Мамаева кургана Посадила яблоню вдова, Прикрепила к яблоне дощечку, На дощечке вывела слова: « Муж мой был на фронте лейтенантом, Он погиб в сорок втором году, Где его могила я не знаю, Так сюда поплакать я приду ». |
Dans le parc autour du Kourgane Mamaïev Une veuve a planté un pommier, Contre le pommier elle a fixé un écriteau Sur l’écriteau elle a mis ces mots: « Mon mari était lieutenant au front, Il est mort mille neuf cent quarante-deux, Je ne sais pas où est sa tombe, Alors je viendrai pleurer ici ». |
Посадила девушка березу: « Своего не знала я отца, Знаю только, что он был матросом, Знаю, что сражался до конца ». Посадила женщина рябину: « В госпитале умер он от ран, Но свою любовь я не забыла, Потому хожу я на курган ». |
Une jeune fille a planté un bouleau: « Je n’ai pas connu mon père, Je sais seulement qu’il était marin, Je sais qu’il a combattu jusqu’au bout ». Une femme a planté un sorbier: « À l’hôpital, il est mort de ses blessures, Mais mon amour, je ne l’ai pas oublié, C’est pour ça que vais régulièrement au Kourgane ». |
Пусть с годами надписи сотрутся, Их никто не сможет прочитать. Будет к солнцу дерево тянуться И весною птицы прилетать. И стоят деревья, как солдаты, И в буран стоят они, и в зной. С ними те – погибшие когда-то- Оживают каждою весной. |
Avec les années, les inscriptions s’useront, Et personne ne pourra plus les lire. Les arbres tendront vers le soleil Et au printemps, les oiseaux arriveront. Et les arbres tiendront debout, comme des soldats Ils tiendront bon dans la tempête de neige, et dans la canicule. Et avec eux ce seront les morts autrefois Qui reprendront vie à chaque printemps. |