Les derniers mots du procès d’Alexeï Oulioukaïev: Setchine, c’est une sorte de lieutenant Kijé!

Le procès contre l’ancien ministre du développement économique poursuivi en raison de son différent avec le puissant Igor Setchine s’est terminé vendredi 8 décembre et les dernières paroles ont été donnés à l’accusé.  Il y a beaucoup de choses dans son discours, chacun y trouvera ce qu’il veut à condition de faire les bonnes coupes et le bon montage. Ce qui est intéressant sur ce procès c’est bien sûr le personnage d’Igor Setchine, l’Arlésienne puisqu’il est omniprésent. C’est lui qui a envoyé Oulioukaïev en prison, c’est lui la victime du crime, on a tenté de l’entendre comme simple témoin mais sans succès, la cour ne l’a jamais vu. Il est comparé au lieutenant Kijé dont Iouri Tynianov a su raconter l’incroyable histoire typiquement russe. Comme quoi la littérature est un reflet de la vie et inversement.

 

Последнее слово Алексея Улюкаева.
В ходе прений я рассказывал о странностях событий 14 ноября 2016 года. Но не меньше странностей обнаруживается и в ходе самого судебного следствия. Au cours des débats, j’ai parlé de l’étrangeté des événements du 14 novembre 2016. Mais le déroulement de l’enquête judiciaire elle-même n’a pas été moins riche en étrangetés.
Это удивительное следствие: в нем потерпевший сначала превращается в свидетеля (речьо об Игоре Сечине — Ред.), а потом фактически утрачивает даже этот статус — превращается в мнимого свидетеля, который, затерявшись где-то в просторах между Ханты-Мансийском и Римом, растворился. Так же растворился, как растворился пресловутый синергетический эффект для бюджета от приобретения его компанией «Роснефть» акций компании «Башнефть». C’est une instruction surprenante: celui qui est d’abord la victime devient ensuite un simple un témoin (NDLR: on parle de Setchine bien sûr), puis il perd même même ce statut, il se transforme en un témoin imaginaire qui, est perdu quelque part dans l’immensité entre Khanty-Mansiysk et Rome, il s’est dissous. Il s’est dissous comme le fameux effet de synergie pour le budget que devait représenter l’acquisition des actions de Bachneft par son entreprise Rosneft.
Растворился, только запах серы в воздухе остался. Мнимый свидетель, притворный свидетель, какой-то подпоручик Киже. Ни потерпевший, ни свидетель — кто же он в процессе? Может, специалист? Ну, скорее всего, специалист. Специалист по проворачиванию определенного рода делишек. Дурно пахнущих делишек. Il s’est dissous, seule l’odeur de soufre est restée dans l’air. Un témoin imaginaire, un prétendu témoin, un lieutenant Kije. Ni victime, ni témoin – qui est il donc dans ce procès? Peut-être un spécialiste? Eh bien, très probablement, un expert. Un expert pour monter en deux temps trois mouvements un certain genre de magouille. Des magouilles malodorantes.

Le délibéré est attendu pour vendredi.

Macha Fogel: Quelques heures cruciales dans le dojo du président de la Grande Russie

C’est une chose terrible que d’aimer tant la guerre sans jamais l’avoir faite.
J’ai servi mon pays autrement. Je me suis acquitté de mon devoir sans armes, c’est vrai, mais non sans combattre. J’aurais pu devenir une simple petite frappe, passer des années en prison, ou encore m’enrichir comme un vulgaire escroc. Mais il se trouve que tout s’est passé autrement. Je me suis apprivoisé. En définitive, j’ai appris à faire ce que j’avais à faire. Cette préférence pour l’action je l’ai acquise à mes premiers maitres de judo. De consciencieux pédagogues ont su m’attraper juste à temps. à cet âge où le destin offre à nos personnalités déjà bien formées le choix entre plusieurs voies sur lesquelles s’engager.

J’enfile mon kimono, guettant de l’œil la porte du vestiaire. J’attends un document très important, le premier d’une série que j’ai commandé à l’un de mes collaborateurs les plus loyaux, mon vieil ami Volkov, que je surnomme « le louveteau » . Un agent spécialement choisi pour cette tâche va me l’apporter. Je suis préoccupé: il s’agit après tout d’organiser le futur du pays et de sceller mon propre destin.

C’est ainsi que commence le premier roman de Macha Fogel Quelques heures cruciales dans le dojo du président de la Grande Russie à peine sorti il y a quelques semaines. Cela promet d’être intéressant, que se passe-t-il dans sa tête lorsqu’il monte sur un tatami? et qu’il prépare sa propre succession comme un empereur romain, ou comme le premier russe à porter le titre d’Imperator, Pierre le Grand? (bon, Pierre Ier est surement un très mauvais exemple, sa mort est plutôt stupide et prosaïque). Car le Président de la Grande Russie imaginé par Macha Fogel veut avant tout quitter la scène et la vie tout en poésie comme un vrai empereur romain.

« Je dois rester encore longtemps au pouvoir. Pierre le Grand a eu besoin de plusieurs dizaines d’années pour hisser le pays à hauteur de l’occident et pour emporter contre ces nations des succès décisifs. Mais moi, qui suis-je? Pierre le Grand ou bien Ivan le terrible? des années redoutables ont suivi la mort du tsar Ivan. Il faut à tout prix éviter de nouveaux temps troubles. Mais enfin qui me succédera? Ma fille cadette, Ioulia? l’Aînée Anya? Après avoir étudié les mœurs néerlandaises, telle Pierre en son temps reviendra-t-elle sauver la patrie? Ma concubine, la petite Véra elle est trop peu armée. N’importe quoi! alors qui? L’un de nos riches marchands? ou bien un boyard des services secrets?

Ah oui, il faut le dire tous les noms sont changés. C’est peut être l’éditeur qui a peur de recevoir des menaces et qui a changé tous les noms des personnages provoquant un véritable ridicule. Il faut dire que lorsque l’on parle de Judo, Sambo et de Léningrad, l’omerta est croit-on la meilleure garantie pour rester vivant. Toute ressemblance avec un personnage existant est donc écartée, il y eu tellement de présidents différents en Russie qui font du judo et qui rêvent de Grande Russie qu’il est impossible de deviner de qui il s’agit…  Le successeur auquel pense le personnage, s’appelle Trofimov comme le chanteur… Et il va s’associer avec Alexandre Dinikine un salaud au regard de psychopathe qui tente plus ou moins depuis six ans d’unifier l’opposition…

On l’aura compris il s’agit d’un regard flou, parisien, complaisant et romantique sur la Russie contemporaine. La Russie et la figure du président russe attire les écrivains français. On pourrait citer Marc Dugain avec Une exécution ordinaire ou encore Bernard Chambaz avec Vladimir Vladimirovitch. La difficulté de l’exercice que s’est donnée Macha Fogel s’est d’entrer dans la tête de Vladimir Poutine, d’écrire son monologue intérieur. C’est une tâche vouée à l’échec ou au mensonge lorsque l’on est une femme, jeune, française, n’ayant jamais connu l’union soviétique… et que les lecteurs sont tout aussi éloignés du monde soviétique. Et même peut être plus,, encore car après tout, l’auteur a vécu à Moscou et travaillé pour la chaine « la voix de la Russie ». La tâche est donc impossible. Mais le propre de la littérature de fiction et de « l’écriture de soi » imaginée est de faire des œuvres fausses mais cohérentes qui apportent quelque chose d’humain au lecteur. Si l’on prend par exemple le livre de Marguerite Yourcenar Mémoires d’Hadrien, suivi de Carnets de notes de Mémoires d’Hadrien, il n’y a pas le moindre doute qu’il s’agit de la grande littérature même si le personnage d’Hadrien est certainement éloigné du personnage historique. Aurait il vraiment écrit de telles lettres s’il en avait eu l’occasion? Non, probablement pas tout à fait, car le style et la pensée est traduit par une femme du XXième siècle pour un lecteur du XXième siècle. Et de toute façon on ne pourra pas aller vérifier.
Le problème que pose le livre sur le président de la Grande Russie, c’est que le personnage est vivant, très influent, très riche. Et il ne s’agit pas de lettre, le personnage se parle à lui même, c’est d’ailleurs dommage étant donné le potentiel de charme et de manipulation dont dispose le président russe. Utiliser un monologue intérieur aussi ennuyeux et  révulsant que les celui  des Carnets du sous-sol, alors qu’un simple regard d’un tiers aurait pu apporter du charme et de la magie au roman.

Finalement c’est pour moi une déception. Je ne sais pas ce qui a motivé Macha Fogel pour écrire ce livre sur ce thème et dans ce style et je ne saurai donc dire s’il est très réussi ou si au contraire c’est un désastre, je ne vois pas pour ce livre d’entre-deux. La réalité est tellement plus profonde et palpitante que cette fiction. Alors pourquoi? est plus romantique, plus poétique, plus parisien? Pourquoi?

Les 100 livres que lisent les russes

Il y a quelques semaine un hebdomadaire publiait une liste de 100 livres (certains d’auteurs russes mais d’autres d’auteurs étranger et dont les les livres ne traitent apparemment pas de la Russie et simplement traduits en Russe) qu’on lu les gens qui lisent des livres et pour lesquels ils comptent. Bien sûr cette liste est arbitraire et hétéroclite puisse qu’elle fait la place et à Eugène Onéguine et à Harry Potter.
Le journal francophone Le courrier de Russie a depuis traduit cette liste avec quelques nuances à apporter puisque les titres en français sont parfois différent, Génération P de Pelevine s’appelle Homo Zapiens en français, La Nuée dorée d’Anatoli Pristavkine a été publié en France sous le titre « Un nuage d’or sur le Caucase »…

L’idée de trouver « un code russe » à travers la littérature, le génome de l’âme russe ou comme le propose le courrier de Russie dans sa traduction ce qui forge l’âme Russe est il me semble erronée. On le voit d’ailleurs dans l’article qui précède la liste elle-même. Les écrivains ne sont pas les ingénieurs des âmes comme le pensait le pouvoir soviétique, ce sont des artistes qui expriment les sentiments par leurs mots. C’est un miroir de la réalité. Un miroir qui permet de la comprendre.
Il est vrai qu’ils donnent un ensemble de code culturels, de phrases, d’images, de clichés qui sont dans la culture. Mais penser que l’âme des russes est forgée par la littérature c’est renverser le rapport de causalité. La jeune fille qui fait un clin d’oeil culturel au jeune homme en lui sortant  « Tout était sans dessus dessous dans la maison Oblonski », Il est Russe, il a suivi un enseignement secondaire normal et pourtant il ne comprend pas. Des millions de Russes ignorent les bases de la littérature, tout comme des millions de Français n’ont pas lu « Le rouge et le noir » et ne comprendront pas les références à Julien Sorel. La réforme de l’enseignement aggrave d’ailleurs actuellement la situation. Et il apparaît qu’un Canadien, Un Néerlandais ou un Italien cultivés peuvent avoir plus en commun avec l’univers littéraire d’un Russe que ses propres compatriotes qui ne lisent que de la soupe textuelle ou regardent simplement leur téléviseur.

Les meilleurs écrivains sont traduits et on peut les lire facilement dans sa langue. Le monde de la culture est un village planétaire, et ce d’autant plus que l’URSS interdisant de nombreux livres et persécutant leurs auteurs, certains titres de cette liste ont été publiés à l’ouest avant d’être publiés en Russie.

Apparaissent dans la liste et les meilleurs ventes et les meilleurs écrivains (encore que beaucoup soient absents les listes de ce type favorisant toujours le consensus).

La liste n’est pas sans rappeler la liste des 100 meilleures oeuvres du XX ieme siècle qu’avait établi il y a plus de dix ans le magazine Elle. Et dont Frédéric Begbeder s’était inspiré pour écrire son Dernier inventaire avant liquidation

1. « Le Maître et Marguerite » de Mikhaïl Boulgakov

1929-1940, publication partielle en 1966, la première édition en 1973
URSS

2. « Eugène Onéguine » d’Alexandre Pouchkine

de 1823 à 1831, publié en 1833
Empire russe

3. «Crime et châtiment» de Dostoïevski Fiodor

1866
Empire russe

4. « Guerre et Paix », Léon Tolstoï

1869
Empire russe

5. « Le Petit Prince » d’Antoine de Saint-Exupéry

1943, traduit en russe – 1959
États-Unis (en français)

6. « Un héros de notre temps » Mikhaïl Lermontov

1840
Empire russe

7. « Les douze chaises » Ilf, Evgeny Petrov

1928
URSS

8. « 1984 » de George Orwell

Année 1949, traduits en russe – 1989
Royaume-Uni

9. « Cent ans de solitude » de Gabriel Garcia Marquez

1967, traduit en russe – 1970
Colombie, publié en Argentine

10. « Harry Potter » de JK Rowling

1997-2007, traductions – 2000-2007
Royaume-Uni

11. « Les âmes mortes » par Nicolas Gogol

1842
Empire russe

12. « Anna Karénine » de Léon Tolstoï

1875-1877 – publication dans une revue, 1878 –  livre
Empire russe

13. «Idiot» de Fiodor Dostoïevski

1868-1869
Empire russe

14. « Le Portrait de Dorian Gray » d’Oscar Wilde

1890, d’abord traduit en 1906
Royaume-Uni

15. «Du malheur d’avoir de l’esprit » par Alexandre Griboïedov

1824
Empire russe

16. « Fathers and Sons » Ivan Tourgueniev

1862
Empire russe

17. « Le Seigneur des Anneaux » de JRR Tolkien

1954-1955, traductions – du début des années 1960
Royaume-Uni

18. « L’Attrape-cœurs » Jerome Salinger

1951, la traduction – 1965
États-Unis

19. « Trois Camarades » par Erich Maria Remarque

1936, pour la traduction – 1958
commencé en Allemagne,  terminé en Suisse, publié au Danemark

20. « Docteur Jivago », Boris Pasternak

1957
Union soviétique, publié en Italie

21. « Coeur de chien » de Mikhaïl Boulgakov

1925, publié en 1968
Union soviétique,  publié en Allemagne et au Royaume-Uni

22. « Alice au pays des merveilles » de Lewis Carroll

1865, première traduction – 1879
Royaume-Uni

23. «Les Frères Karamazov», Dostoïevski

1880
Empire russe

24. « Sherlock Holmes » Arthur Conan Doyle


1891-1927, traductions –  dès 1898
Royaume-Uni

25. « Les Trois Mousquetaires » par Alexandre Dumas

1844, la première traduction – 1846
France

26. « La fille du capitaine » Alexandre Pouchkine

1836
Empire russe

27. «Nous autres» Ievgueni Zamiatine

1920, publié en 1924
Union soviétique, publié aux États-Unis

28. « Le Revizor» Nikolai Gogol

1836
Empire russe

29. « Roméo et Juliette » de William Shakespeare

1597, traductions à partir du début du XIX e siècle,  – 1941
Angleterre

30. « Le vieil homme et la mer » de Ernest Hemingway

1952, une traduction – 1955
États-Unis

31. « Les allées sombres » Ivan Bounine

1937-1949
écrit en France, publié en France et aux États-Unis

32. « Faust » de Johann Wolfgang von Goethe

fragments publiés en 1790, édition complète – 1831, traductions à partir du début du XIX e siècle
Etats allemands

33. « Fahrenheit 451 » Ray Bradbury

1951, édition séparée – 1953, traduction – 1956
États-Unis

34. La Bible

– II -XVsiecle – traduction première moitié du XIX siècle,
Moyen-Orient

35. « Le procès » de Franz Kafka

1915, publié en 1925, traduit – 1965
Autriche-Hongrie, publié en Allemagne

36. « Le Veau d’Or » Ilf, Evgeny Petrov

1931,  éditions – 1932-1933

37. « Le Meilleur des mondes » d’Aldous Huxley

1932, traduction – 1990
Royaume-Uni

38. « Le Don paisible » Mikhaïl Cholokhov

1928. publication des deux premiers livres  1940 –  roman complet
URSS

39. «Génération » P  » ou Homo Zapiens en traduction – Victor Pelevine

1999
Russie

40. « Hamlet » de William Shakespeare

1603, premières traductions – du XVIII siècle, classique – 1933
Angleterre

41. « Orgueil et préjugés  » de Jane Austen

1813,  traduction – 1967
Royaume-Uni

42. « Deux capitaines » Veniamin Kaverin

1944
URSS

43. «Vol au-dessus d’un nid de coucou » Ken Kesey

1962, la traduction – 1987
États-Unis

44. La Trilogie de Neznaika Nikolai Nosov

1953-1965
URSS

45. «Oblomov» Ivan Gontcharov

1859
Empire russe

46. « Le lundi commence le samedi » Arkady et Boris Strougatski

1964, une édition séparée – 1965
URSS

47. « Les Aventures de Tom Sawyer » de Mark Twain

1876, première traduction – 1877
États-Unis

48. « L’Archipel du Goulag » de Soljenitsyne

1967, complété jusqu’en 1979,  première édition de l’Ouest – 1973, en Union Soviétique – 1989
Union soviétique, publié en France

49. « Gatsby le magnifique » de F. Scott Fitzgerald

1925,  traduction – 1965
États-Unis

50. « Dandelion Wine » en français « le vin de l’été » de Ray Bradbury

1957, la traduction – 1967
États-Unis

51. « Le magicien d’Oz » Volkov Alexandre (plagiat soviétique de l’oeuvre américaine Le Magicien d’Oz 
)

1939
URSS

52. «Les aventures de Moomin » Tove Jansson

1938-1970, première traduction – 1967
Finlande

53. « Histoire d’une ville » Mikhaïl Saltykov-Chtchédrine

1869-1870
Empire russe

54. « Lolita », Vladimir Nabokov

1955, traduit – 1967, publié en URSS en 1989
États-Unis

55. « A l’ouest rien de nouveau » par Erich Maria Remarque

1928,  traduction – 1929
Allemagne

56. « Pour qui sonne le glas d’Ernest Hemingway »

1940 traduction – 1968
États-Unis

57. «Arc de Triomphe» d’Erich Maria Remarque

1945, traduction – 1959
États-Unis

58. «Il est difficile d’être un dieu», Arkadi et Boris Strougatski

1964
URSS

59.  » Jonathan Livingston le goéland » de Richard Bach

1970, traduction – 1974
États-Unis

60. « Le Comte de Monte-Cristo » d’Alexandre Dumas

1844-1845, première traduction – 1846, traduction moderne – 1931
France

61. «Martin Eden» de Jack London

1908-1909, traduction – 1909
États-Unis

62. « Moscou sur Vodka » Vénédict Erofeiev

Manuel de l’âme russe
Année 1969-1970, la première publication – 1973, en Union Soviétique – 1988
écrit en Union soviétique, publié en Israël

63. «Belkine» Alexandre Pouchkine

1831
Empire russe

64. « La Nausée » par Jean-Paul Sartre

1938,  traduction – 1966
France

65. « Des fleurs pour Algernon » Daniel Keyes

1959 – paru comme une nouvelle 1966 – comme un roman, traduit -1990
États-Unis

66.  » La Garde blanche » de Mikhaïl Boulgakov

1925, à l’Ouest – 1927-1929, en Union Soviétique – 1966
URSS, première publication – France

67. « Les Démons » Fiodor Dostoïevski

1871-1872
Empire russe

68. « La Divine Comédie » de Dante Alighieri

1307-1321, traductions à partir du XIXe siècle, le classique – 1946
Florence

69. « Fight Club » de Chuck Palahniuk

1996, traduction – 2002
États-Unis

70. « La Cerisaie » d’Anton Tchekhov

1903
Empire russe

71. «Le Château» de Franz Kafka

1921-1922, publié en 1926, traduit – 1988
Autriche, publié en Allemagne

72. « Nom de la Rose» d’Umberto Eco

1980, traduction – 1989
Italie

73.  » Sa Majesté des Mouches » de William Golding

1954, traduction – 1962
Royaume-Uni

74. «L’Étranger» d’Albert Camus

1942, la traduction – 1968
Algérie française

75. « Notre-Dame » de Victor Hugo

1831, traduction 1832, première complete – 1874
France

76. « La Peste » d’Albert Camus

1947, la traduction – 1989
France

77.  » Abattoir 5  » par Kurt Vonnegut

1969, traduction – 1970
États-Unis

78.  » Ici les aubes sont plus douces  » Boris Vassiliev Ici les aubes sont plus douces
aubedouce
1969
URSS

79. «Veillées du Hameau près de Dikanka » Nicolas Gogol

1831-1832
Empire russe

80. « Un nuage d’or sur le caucase / roman » Anatoli Pristavkine  «Ночевала тучка золотая»

pristapkine
1987
URSS

 

81.  » Stalker: Pique-nique au bord du chemin  » Arkady et Boris Strougatski

1972, une édition séparée – 1980
URSS

82. »Le conte de de Fedot l’Archer, hardi gaillard » Leonid Filatov fedot Сказ про Федота-Стрельца удалого молодца
1986
URSS

83. « La ferme des animaux » de George Orwell

1945, traductions à partir de 1949 –
Royaume-Uni

84. « Autant en emporte le vent » de Margaret Mitchell

1936, traduction – 1982
États-Unis

85. « Voiles écarlates » Alexandre Grine

1916-1922, publié en 1923
URSS

86. « Le cadeau des Rois Mages » de O. Henry

1906, une traduction – 1925
États-Unis

87. «Don Quichotte de la Mancha », de Miguel de Cervantes

1605 – le premier volume, 1615 – le deuxième volume. traduction – 1896 et 1954
Espagne

88. « L’Iliade » et « L’Odyssée », Homère

VIII e siècle av. JC, traductions -. dès le début du XIXe siècle
grèce

89. « Robinson Crusoé » de Daniel Defoe

1719,  première traduction – 1762, Moderne – 1902
Royaume-Uni

90. « Trois hommes dans un bateau du chien » par Jerome K. Jerome

1889, la traduction – 1912
Royaume-Uni

91. « Salle numéro 6 » d’Anton Tchekhov

1892
Empire russe

92. « Winnie l’Ourson » Alan Milne

Année 1924-1928, la première traduction – 1958 – 1960
Royaume-Uni

93. « Douze » Alexandre Blok
1918
Russie soviétique

94. « Les récits de Kolyma » Varlam Chalamov

1954-1962, première publication partielle à l’Ouest – 1966, publication Union Soviétique – 1989
URSS, publié aux États-Unis

95. « La fouille » Andrei Platonov lafouille
Manuel de l’âme russe
Année 1930, la première publication en Occident – en 1969, Union Soviétique – 1987
Union soviétique publié au Royaume-Uni

96. «Lettres à un ami romain » Joseph Brodsky

1972, publié en 1977
États-Unis

97. « L’homme noir » Sergei Essenine

1923, publié en 1926
URSS

98. Le bruit du temps de Ossip Mandelstam

1925
URSS

99. « Les Voyages de Gulliver » de Jonathan Swift

1726-1727, les premières traductions – 1772-1773,  traduction complète – 1902
Royaume-Uni

100. « Incidents » Daniil Harms
1933-1939, première publication à l’Ouest en 1970,  première édition URSS – 1988.
URSS,  première publication – lEtats-Unis, Allemagne

Les Musiciens de Brême

Excellente nouvelle: le Comte Saltykov a sous titré l’incomparable film d’animation soviétique « Les Musiciens de Brême ». La vidéo est sur Youtube. Si les sous-titres ne s’affichent pas il faut cliquer en bas sur sous-titres ou « captions » et choisir le français.

Et si d’aventure vous vouliez lire tranquillement le texte bilingue des chansons du film, pour apprécier la qualité des traductions à sa juste valeur, vous pouvez télécharger le tout sur le blog du comte Saltykov. Encore une fois merci au comte pour partager son excellent travail.

Les musées de Moscou gratuits

Moscou est très riche en Musées. Certains sont bien connus d’autres moins, et certains sont même presque confidentiels. Les Moscovites qui sont aspirés par la routine ne vont pas tellement se cultiver dans les musées. C’est pour cela qu’il existe une opération spéciale: Les musées gratuits, c’est le troisième dimanche du mois (attention à ne pas confondre: à Paris c’est le premier dimanche, à Moscou c’est le troisième). Et pour les vacances suivant le nouvel an cela était également gratuit (du 2 au 8 janvier 2013).
Alors bien sûr tous les musées ne sont pas concernés, ceux qui  relèvent de la compétence fédérale par exemple comme les Galeries Tretiakov (c’est gratuit le 3ième dimanche seulement pour les moins de 18 ans et pour avoir une visite gratuite pour tous il faut attendre le 18 avril (journée du patrimoine historique et culturel de Moscou) ou le 18 mai (journée internationale des musées)).

Musées Historiques

Musée de Moscou, Complexe architectural des magasins de provision «Провиантские магазины» – Tout près du métro Park Kultury Зубовский бульвар,   дом 2

Musée Archéologique de Moscou –Sur la place du Manège Манежная площадь, дом 1а (pour l’instant fermé pour rénovation)

Musée de l’ancienne cour d’Angleterreул. Варварка, дом 4а

Musée d’histoire Lefortovo Крюковская улица, дом 23

Musée de l’acordéon russe A.Mireka улица 2-ая Тверская-Ямская, дом 18

Musée Historique d’Etat de Zelenograd – Зеленоград, улица Гоголя, дом11-В

Мемориальный музей космонавтики – Проспект мира дом 111

Musée d’état de la défense de MoscouМичуринский проспект, Олимпийская деревня, дом 3

Complexe et musée Histoire du tank T34Московская область, деревня Шолохово, дом 88-а

Musée d’histoire du GOULAG ГУЛАГ – улица Петровка, дом 16

Musée d’histoire locale « La maison sur le quai » – улица Серафимовича, дом 2, подъезд 1

Musée mémorial de l’histoire et de la Marine de la Russie – парк «Северное Тушино», улица Свободы, владение 44-48

Musée Panorama la bataille de la Moskva (Borodino) – Кутузовский проспект, д. 38

Musée des héros de l’union soviétiqueулица Большая Черемушкинская, дом 24. корпус 3

Musées Littéraires et musiquaux

Appartement à la mémoire de A.S. Pouchkineулица Арбат, дом 53

Musée d’état A.S. Pouchkineулица Пречистенка, дом 12/2

Salles d’exposition du musée d’état A.S. Pouchkineулица Арбат, дом 55/32 (entrée dans la ruelle Denejnovo)

Apartement à la mémoire de André Biély sur Arbat– улица Арбат, дом 55

Musée I.S. Tourgenievулица Остоженка, дом 37

Maison Musée Marina Tsvetaeva  – Борисоглебский переулок, дом 6

Centre culturel et Musée V.S. VisotskiНижний Таганский тупик, дом 3

Maison des Russes de l’étranger Alexandre Soljenitsyne – Нижняя Радищевская улица, дом 2

Musée littéraire et centre moscovite Constantin G. Paoustovski – улица Кузьминская, дом 8

Musée – centre humanitaire « victoire » au nom de Nikolaï Ostrovski – улица Тверская, дом 14

Musée V.V. MayakovskyЛубянский проезд, дом 3/6

Musée M.A. Boulgakovулица Большая Садовая, дом 10, квартира 50

Musée Moscovite d’Etat S.A. Essenine – Большой Строченовский переулок, дом 24

Maison de N.V. Gogol – Musée mémorial et bibliothèque scientifique – Никитский бульвар, дом 7а

Musée Mémorial Alexandre Scriabine – Большой Николопесковский переулок, дом 11

Musées d’art

Salle centrale d’exposition ManègeМанежная площадь, дом 1

Musée Vassili.A. TropinineЩетининский переулок, дом 10, строение 1

Ecole d’aquarelle Serguei Andriaka avec Musée et centre d’exposition – Гороховский переулок, дом 17

Musée des arts graphiques folkloriques – Малый Головин переулок, дом 10

Musée Moscovite d’état Vadim Sidouraулица Новогиреевская, дом 37, строение 2

Salle d’exposition «Petite maison de Tchekov» (filiale du nouveau manège)– улица Малая Дмитровка, дом 29, строеие 4

Salle d’exposition «Nouveau Manège» – Георгиевский переулок, дом 3/3

Musée et Centre d’expositions de « Le travailleur et la Kolkhosienne » (filiale du nouveau manège) – проспект Мира, дом 123 б

Musée Moscovite d’art contemporain (MMOMA)  Ermolaevsky 17– Ермолаевский переулок, дом 17

Musée Moscovite d’art contemporain (MMOMA) Petrovka 25 – улица Петровка, дом 25, строение 1

Musée Moscovite d’art contemporain (MMOMA)  Gogolevsky 10 – Гоголевский бульвар, дом 10

Musée Moscovite d’art contemporain (MMOMA) Tverskoy 9 – Тверской бульвар, дом 9

Musée et Atelier de Zurab Tsereteliулица Большая Грузинская, дом 15

association Moscovite « Museon » – улица Крымский вал, дом 10

Complexe Multimédia des Arts réels (Maison Moscovite de la Photographie)  – улица Остоженка, дом 16

Galerie Moscovite d’État de tableaux de l’artiste du peuple de l’URSS Ilya Glazounovулица Волхонка, дом 13

Musée et atelier de l’artiste d’URSS D.A.Nalbandyan – улица Тверская, дом 8, корпус 2

Musée d’Etat de Moscou « Maison de Burganov« – Б.ольшой Афанасьевский переулок, дом 15, строение 9

Musée d’art NaïfСоюзный проспект, дом 15-а

Galerie d’État Moscovite des tableaux de l’artiste du peuple de l’URSS AM Shilov  – улица Знаменка, дом 5

Salle d’exposition « Touchino » – бульвар Яна Райниса, дом 19, корпус 1

Salle d’exposition « Khodynka » – улица Ирины Левченко, дом 2

Salle d’exposition «Zamoskvortche»улица Серпуховский вал, дом 24, корпус 1

Salle d’exposition «Kovtcheg» улица Немчинова, дом 12

Salle d’exposition « Galerie na Peschanoi »улица Новопесчаная, дом  23, корпус 7

Salle d’exposition  «galerie-Belyaevo» улица Профсоюзная, дом 100

Salle d’exposition « Vykhino » – улица Ташкентская, дом 9

Salle d’exposition «Galerie Solyanka VPA»улица Солянка, дом 1/2, строение 2 (Attention l’entrée est dans la rue Zabelina)

Salle d’exposition «Galerie Nagornaya» – улица Ремизова, дом 10

Salle d’exposition « Zelenograd »  – г. Зеленоград, улица Михайловка, к 1410

Musées parcs et propriétés

Музей-заповедник Царицыно – улица Дольская, дом 1

Усадьба Лефортово улица Красноказарменная, владение 1

Усадьба Коломенское – Проспект Андропова, дом 39

Усадьба Измайлово – городок имени Баумана, дом 1, строение 4 (Мостовая башня)

Propriété Lioublinoулица Летняя, дом 1, корпус 1

Усадьба Кусково et musée de la céramique  – улица Юности, дом 2

Musée culturel et propriété  «Proprété des princes Golitsyn Blachernes-Kuzminki»Тополевая аллея, дом 6, Старые Кузьминки, дом 13

Musées des sciences et de la nature

Musée Biologique d’état K.A. Timiriazevaулица Малая Грузинская, дом 15

Musée Darwinien d’étatулица Вавилова, дом 57

Bibliotheque de traductions

La Bibliothèque Slave et Russe offre un grand choix de traductions d’oeuvres de la littérature du XIXieme siecle. Les auteurs et les traductions sont anciennes mais la consultation et le téléchargement est libre et gratuite. Il y a aussi des traductions contemporaines où l’accès est limité à un usage personnel et non commercial. De nouvelles traductions sont régulièrement ajoutées afin de mieux faire connaitre ces littératures d’une grande richesse. En général il y a également un lien vers le texte original ce qui permet d’autant mieux d’apprécier la traduction. Enfin les textes sont disponibles aux formats Html, Doc, Pdf et ePub.

Alexei Gorchenev (poeme de Sergueï Essenine) Folle vie

Paroles Sergueï Essenine – Folle vie
Помнишь, помнишь, помнишь,
Ты всё, конечно, помнишь,
Помнишь, помнишь,
Ты всё, конечно, помнишь.Вы помните, Вы всё, конечно, помните,
Как я стоял, приблизившись к стене,
Взволнованно ходили вы по комнате
И что-то резкое в лицо бросали мне.
Вы говорили: Нам пора расстаться,
Что Вас измучила моя шальная жизнь,
Что Вам пора за дело приниматься,
А мой удел – катиться дальше, вниз.
Любимая!
Вы меня не любили.
Любимая!
Вы меня не любили. Простите мне… Я знаю: вы не та –
Живёте Вы c серьезным, умным мужем;
Что не нужна вам наша маета,
И сам я Вам ни капельки не нужен.
Живите так, как Вас ведёт звезда,
Под кущей обновленной сени.
С приветствием, Вас помнящий всегда
Знакомый ваш, Сергей Есенин
Любимая!
Вы меня не любили.
Любимая!
Вы меня не любили.
Любимая!
Вы меня не любили.
Любимая!
Вы меня не любили.Помнишь, помнишь, помнишь,
Ты всё, конечно, помнишь,
Помнишь, помнишь…Любимая!
Вы меня не любили.
Любимая!
Вы меня не любили.
Любимая!
Вы меня не любили.
Любимая!
Вы меня не любили.

Помнишь?

Tu te rappelles, tu te rappelles, tu te rappelles,
Tu te rappelles, bien sûr, de tout
Tu te rappelles, tu te rappelles,
Tu te rappelles, bien sûr, de tout.
Vous vous souvenez, bien entendu, vous vous souvenez
Comme j’étais debout près du mur,
Troublée vous marchiez autour de la pièce,
Et quelque chose de cassant dans votre visage me rejeta.
Vous dîtes alors: Il est temps de nous séparer,
Qu’est ce qui vous tourmentait ma folle vie
Qu’est ce qu’il vous deviez faire de si urgent,
Et mon destin est de glisser toujours plus bas.
Ma bien aimée!
Vous ne m’aimiez pas.
Mon aimée!
Vous ne m’aimiez pas. Excusez-moi … Je sais que vous n’êtes pas comme ça
Vous vivez avec un mari sérieux et intelligent;
Ce que vous n’aviez pas besoin de notre souffrance,
Et moi-même pas le moins du monde.
Vivez comme vous conduit votre étoile
Dans l’ombre nouvelle: l’entrée.
Sincères salutations, pensant toujours à vous
Votre familier, Sergueï Essenine
Ma bien-aimée!
Vous ne m’aimez pas.
Ma bien-aimée!
Vous ne m’aimez pas.
Ma bien-aimée!
Vous ne m’aimez pas
Ma bien-aimée!
Vous ne m’aimez pas.Tu te rappelles, tu te rappelles, tu te rappelles,
Tu te rappelles, bien sûr, de tout
Tu te rappelles, tu te rappelles…

Ma bien-aimée!
Vous ne m’aimez pas.
Ma bien-aimée!
Vous ne m’aimez pas.
Ma bien-aimée!
Vous ne m’aimez pas
Ma bien-aimée!
Vous ne m’aimez pas.

Tu te rappelles?

Sergueï Essenine l’homme noir

Alexei Gorsheniov du groupe du groupe Kukryniksy reprend des poemes du poete Sergei Essenine qu’il adapte à la guitare. Par exemple ici l’homme noir.

КУКРЫНИКСЫ (Горшенев – Есенин. Душа поэта) – Черный человек

Paroles Sergueï – Essenine l’homme en noir
Друг мой, друг мой,
Я очень и очень болен.
Сам не знаю,
Откуда взялась эта боль.
То ли ветер свистит
Над пустым и безлюдным полем,
То ль, как рощу в сентябрь,
Осыпает мозги алкоголь.
Чёрный, чёрный человек,
Чёрный, чёрный человек,
Чёрный, чёрный человек,
На кровать ко мне садится.
Чёрный, чёрный человек,
Чёрный, чёрный человек,
Чёрный, чёрный человек,
На кровать ко мне садится. »Слушай, слушай! –
Хрипит он, смотря мне в лицо,
Я не видел,
Чтобы кто-нибудь из подлецов
Так ненужно и глупо
Страдал бессонницей.
Сам всё ближе и ближе
Ко мне клонится. Ах ты, ночь!
Что ты наковеркала?
Я один стою…
И разбитое зеркало…Чёрный, чёрный человек,
Чёрный, чёрный человек,
Чёрный, чёрный человек,
На кровать ко мне садится.
Чёрный, чёрный человек,
Чёрный, чёрный человек,
Чёрный, чёрный человек,
На кровать ко мне садится.Чёрный, чёрный!
Пальцем водит по мерзкой книге
И, гнусавя,
Как над усопшим монах,
Читает жизнь мне
Прохвоста и забулдыги,
Нагоняя
В душу тоску и страх.Ах ты, ночь!
Что ты наковеркала?
Я один стою…
И разбитое зеркало…Ах ты, ночь!
Что ты наковеркала?
Я один стою…
И разбитое зеркало…Чёрный, чёрный человек,
Чёрный, чёрный человек,
Чёрный, чёрный человек,
На кровать ко мне садится.
Чёрный, чёрный человек,
Чёрный, чёрный человек,
Чёрный, чёрный человек,
На кровать ко мне садится.Месяц умер, месяц умер,
И в окошке рассвет.
Ах ты, ночь! Что ты, ночь,
Наковеркала?
Я в цилиндре стою.
Никого со мной нет.
Я один, я один…
И разбито зеркало…
Mon ami, mon ami,
Je suis malade à en crever.
Mais cette douleur d’où me vient-elle ?
Est-ce le vent qui siffle
Sur les champs déserts, désolés,
Ou bien, comme les bois en septembre,
C’est l’alcool qui effeuille ma cervelle…
Noir, homme noir,
Noir, homme noir,
Noir, homme noir,
Sur le lit avec moi assis.
Noir, homme noir,
Noir, homme noir,
Noir, homme noir,
Sur le lit avec moi assis. »Ecoute, Ecoute! –
Il rala, en me regardant le visage,
Je n’avais pas vu
Qu’une canaille
Si inutile et stupide
Souffre d’insomnie.
De plus en plus près
se penche vers moi.
Oh, toi la nuit!
Qu’est ce que tu as fabriqué?
Je suis seul …
Et un miroir brisé …Noir, homme noir,
Noir, homme noir,
Noir, homme noir,
Sur le lit avec moi assis.
Noir, homme noir,
Noir, homme noir,
Noir, homme noir,
S’asseoit sur mon lit. Noir, noir!
Avec le doigt conduit dans un livre abject
Et, nasillard ,
Comme un moine sur un mort
Me lit la vie
d’une canaille et d’un ivrogne,
M’inspirant
De la tristesse et la peur.Oh, toi la nuit!
Qu’est ce que tu as fabriqué?
Je suis seul …
Et un miroir brisé …Oh, toi la nuit!
Qu’est ce que tu as fabriqué?
Je suis seul …
Et un miroir brisé …Noir, homme noir,
Noir, homme noir,
Noir, homme noir,
S’assois sur mon lit,
Noir, homme noir,
Noir, homme noir,
Noir, homme noir,
Sur le lit avec moi assis.La lune est morte, la lune est morte,
L’aube bleuit la fenêtre.
O nuit, Nuit, que m’as-tu donc conté ?
Je suis là, en haut-de-forme,
Et à part moi, personne,
je suis seul.
Et mon miroir est brisé.

Alexandre Vassiliev: On scie le budget

Paroles Alexandre Vassiliev- Groupe Splin: On scie le budget
Мы пилим бюджет

Мы пилим бюджет. Осторожно, опасная зона !
Мы пилим бюджет по инструкции, в рамках закона,
Нам все механизмы известны и схема знакома.
Мы пилим бюджет. Выше локтя закатан манжет.

Мы пилим бюджет. Нам известны пароли и пины.
Мы пилим бюджет потому, что нам выдали пилы.
Мы пилим мосты, эстакады, компании, скважины, трубы;
Стараемся тихо пилить – но бывают и трупы.
Мы пилим бюджет – это редко проходит без жертв.

Мы пилим бюджет. Хладнокровно и яростно. Вовсе
Нам небезразлично, как нас пропечатают в « Форбсе ».
Не будем скрывать и скрываться – откроем вам карты :
Мы пилим бюджет и нам платят за это откаты.

Нам платят за это. Мы делаем то, что умеем.
Завидуйте нам – мы довольны всем тем, что имеем.
Мы пилим бюджет – и нам нравится эта работа.
Пока, неудачники ! Smoke on the water.

Nous scions le budget.
Nous scions le budget. Attention zone dangereuse!
Nous scions le budget suivant les instructions, dans le cadre de la loi,
Les mécanismes nous sont connus et le circuit nous est familier.
Nous scions le budget. Manches retroussées au-dessus du coude.Nous scions le budget. Nous connaissons les mots de passe et les codes secrets.
Nous scions le budget, parce qu’on nous a octroyé des scies.
On scie ponts, bretelles d’autoroutes, entreprises,  puits, conduites;
On s’efforce de couper discrètement – mais parfois il y a des cadavres.
Nous scions le budget.- ça se passe rarement victimes.

Nous scions le budget. De sang froid et violemment. Il ne nous est pas du tout
indifférent la façon dont nous classe le magazine « Forbes ».
On va pas se cacher et ni vous le cacher – on vous montre notre jeu:
Nous scions le budget et on touche des rétro-commissions dessus.

Nous sommes payés pour cela. On fait ce que l’on sait faire.
Enviez nous – nous sommes satisfaits de tout ce que nous avons.
Nous scions le budget.- et nous aimons ce travail.
Salut les loosers! Smoke on the water.

Moscou: invitée du salon du livre de Paris 2012


Cette année, 2012 étant l’année de l’échange culturel Franco-Russe, le salon du livre met à l’honneur la Russie en invitant la ville de Moscou. Bien sur un grand nombre d’auteurs Russes seront présents, mais il y aura aussi des auteurs français qui écrivent sur la Russie. Du coté Russe il y aura donc:

Boris Akounine
Iouri Bouïda
Dmitri BykovMikhaïl Chichkine   18 mars
Léonid Guirchovitch
Andreï Guelassimov  16-17 mars
Mikhaïl Iasnov
Ilya Kotcherguine 17-18 mars
Sergueï Makhotine
Iouri Mamleev
Mikhaïl Mokienko
Maxime Ossipov
Zakhar Prilepine 16-17 mars
Lev Rubinstein
Olga Sedakova
Olga Slavnikova
Natalia Sokolovskaïa
Tatiana Tolstoï
Evguéni GRICHKOVETS 16 mars

et du coté Francais:

Alexandre ADLER 17 mars
Emmanuel CARRèRE 17 et 18 mars
Gérard CONIO 18 mars
Jacqueline DE ROUX 16 mars
Géraldine DUNBAR 17 mars
Vladimir FÉDOROVSKI 17 mars
Lydwine HELLY  16 mars-18 mars
Béatrice PICON-VALLIN 16 mars
Dominique Fernandez et bien d’autres…

Des dédicaces donc mais aussi des conférences comme une discution autour de Boris Pasternak avec l’auteur et la traductrice de l’excellente Biographie de l’auteur du Docteur Jivago le vendredi 16 mars à 17h. De nombreuses rencontres sont ainsi organisées entre un auteur et son traducteur. Il y aura également une table ronde sur le thème écrire la Russie aujourd’hui samedi 17 mars à 19h30. Et encore des thèmes plus profonds comme Le livre imprimé et le livre numérique peuvent-ils coexister? ou Quelle influence a eu l’émigration russe sur la culture française ? et Quel rôle jouent les prix dans la vie littéraire ? .

On ne peut que se féliciter que les écrivains Russes contemporains soient ainsi traduits, édités, invités, et médiatisés en France. Car la Russie est un pays d’une formidable créativité pas toujours bien connue en France mais aussi un pays ou le marché du livre et en général des produits culturels est difficiles.

Enfin l’événement sera présent à la radio par exemple dans des émissions de France Inter.