Jenia Lubich: Bonjour à la tour Eiffel

Les Russes aiment beaucoup la tour Eiffel, et une chanteuse aussi francophile que Jenia Lubich se devait de lui consacrer une chanson très joyeuse et dansante. « Bonjour à la tour Eiffel » a des petits airs de 14 juillet. En effet Jenia a l’habitude d’y descendre dans le public pour danser avec les spectateurs. Ambiance garantie!

Une seconde version de moindre qualité dans laquelle elle danse avec le public (après deux minutes).

Dans cette troisième version elle descend également dans le public (mais malheureusement on ne voit rien parce que cela manque de lumière, la chanson suivante est Super Héro qui figurera probablement sur le prochain album (супергерой)):

Женя Любич – Эйфелю Привет -Bonjour à la tour Eiffel
Под сводами огромной башни,
Летящей в небо над Парижем,
Кому-то сделается страшно,
Кто-то захочет только выше…
На этом многолюдном месте
Ей ничего не интересно,
В заоблачном туманном платье
Она одна себе невестаА справа Елисейские Поля,
Слева – улица твоя,
Назад дороги больше нет,
Вперед! и Эйфелю привет!

А дева жаждет революций,
И хоть сейчас на баррикады,
Из металлических конструкций
Ее шарниры и шарады.
Об этом знает только ветер,
Там на высоких переходах,
В железных заперта корсетах
Ее безумная свобода.

Sous les arcades d’une immense tour
Volant dans le ciel de Paris
A quelqu’un elle fait peur
Un autre veut juste encore plus haut…
Sur cet endroit si fréquenté
Rien ne l’intéresse,
Dans robe de brume d’au delà des nuages
Elle est une fiancée solitaireEt à droite les champs Elysées
Sur la gauche – la rue est à toi,
Vers l’arrière il n’y a plus de chemin,
Allez! en avant! Et salut à la tour Eiffel!

La vierge a soif de révolutions
Et même maintenant sur les barricades
De structures métalliques
Ses joints et ses charades.
Seul le vent les connaît,
Là, sur des passages d’altitude
Serrée dans des corsets de d’acier
Sa liberté folle.

Jenia Lubich: C’est malsain

Женя Любич – ПАГУБНО
ты на меня влияешь пагубно,
А я курю уже в который раз
Ту сигарету – папиросочку,
Что ты мне дал, а мне понравилось.
Ты на меня влияешь пагубно,
А я ночами пью одна Absinthe,
Его принес когда-то мне домой,
И вот настал момент.
Ах, где ты, где ты?
С другой планеты
Я все бросаю монеты,
Ах, где ты, где?
На чьей же ты стороне?
И неужели тебе дела нет,
Что ты мой самый главный запрет,
А я хочу к тебе?
Ты на меня влияешь пагубно,
А я целую тебя в губы,
Губя свою же репутацию
На разных улицах, у всех на виду,
Ты на меня влияешь пагубно,
А мне отчасти это по душе,
Только порой мне, все же, кажется,
Что ты ко мне, мой милый, равнодушен…
Ах, где ты, где ты?
С другой планеты
Я все бросаю монеты,
Ах, где ты, где?
На чьей же ты стороне?
И неужели тебе дела нет,
Что ты мой самый главный запрет,
А я хочу к тебе?
Я на тебя влияю пагубно,
Ты на меня влияешь вдвойне,
И ты кончено врешь, я тоже вру,
Все говорят, что ты не пара мне,
Я не могу учить французский,
И не прочитаны учебники,
Я так скучаю по тебе, мой друг,
Что я кричу почти в истерике…
Ах, где ты, где ты?
С другой планеты
Я все бросаю монеты,
Ах, где ты, где?
На чьей же ты стороне?
И неужели тебе дела нет,
Что на меня влияешь пагубно,
А я хочу к тебе?
Tu as sur moi une influence malsaine,
Et je fume encore et encore
Cette cigarette c’est la clope,
Que tu m’as donnée, et j’ai aimé ça.
Tu as sur moi une influence malsaine,
Et la nuit je bois seule de l’absinthe,
Une fois tu l’as rapportée à la maison,
Et puis là ça a commencé.
Oh, où es-tu, où es-tu?
D’une autre planète
Je vais lancer une pièce,
Oh, où es-tu, où?
De quel côté es-tu?
Et est il seulement possible que tu n’ais rien à faire,
Que tu sois ma plus grande interdiction,
Et je veux aller chez toi?
Tu as sur moi une influence malsaine,
Je t’embrasse sur les lèvres,
Ruinant ma réputation même
Dans différentes rues, aux yeux de tous,
Tu as sur moi une influence malsaine,
Et pour moi, c’est en partie mon âme,
Seulement parfois, quand même, il semble
Que fais-tu de moi, mon cher, indifférent …
Ah, où es-tu, où es-tu?
D’une autre planète
Je vais lancer une pièce,
Oh, où es-tu, où?
De quel côté es-tu?
Et est il seulement possible que tu n’ais rien à faire,
Que tu sois ma plus grande interdiction,
Et je veux aller chez toi?
J’ai sur toi une influence malsaine,
Tu as sur moi une influence double,
Et bien sûr tu mens, je mens aussi,
Tout le monde dit que tu n’es pas quelqu’un pour moi
Je ne peux pas étudier le français,
Et les manuels non lus,
Tu me manques tellement, mon ami,
Que je crie presque hystérique …
Oh, où es-tu, où es-tu?
D’une autre planète
Je vais lancer une pièce,
Oh, où es-tu, où?
De quel côté es-tu?
Et est il seulement possible que tu n’ais rien à faire,
De l’influence malsaine sur moi,
Et que je veux aller chez toi?

Jenia Lubich : Сhrysanthèmes

Женя Любич – ХРИЗАНТЕМЫ -chrysanthèmes
Белые хризантемы
Ты мне приносишь без шутовства,
Будто срываешь с неба
Черного звезды Рождества
 

А-а – белые листочки,
А-а-а – я не ставлю точки
 

Я засыпаю вопросами,
Ты засыпаешь, но не со мной,
И нас заносит все больше снегом,
А хризантема – цветок живой

А-а – белые листочки,
А-а-а – я не ставлю точки

И вот Рождество на моих часах,
Дева Святая перед глазами,
Маленький мальчик в ее руках,
И я невольно себя терзаю….

Белые листочки,
А-а-а – я не ставлю точки,
А-а – и летят снежинки,
А-а-а – кончилась пластинка…

Chrysanthèmes blancs
Tu m’apportes sans bouffonnerie
Comme pour arracher du ciel
Les étoiles noires de Noël

Aa -a Petites feuilles Blanches
Aa-a-a – je ne mets pas de pointJe m’endors avec des questions
Tu t’endors, mais pas avec moi,
Et on nous apporte encore plus de neige
Et le Chrysanthème et une fleur vivante

Aa -a Petites feuilles Blanches
Aa-a-a – je ne mets pas de point

Et voilà que il est Noël à ​​ma montre,
La Sainte vierge est devant ses yeux,
Le petit garçon dans ses bras,
Je ne pas pas m’empêcher de me tourmenter….

Petites feuilles Blanches … ,
Aa-a-a – je ne mets pas de point
Aa-a-a- et des petits flocons de neige volent
Aa-a-a – le disque s’est arrêté …

Jenia Lubich : Le blanc danse

Une fois n’est pas coutume voilà une petite chanson russe sur la neige … qui est en Français.

Женя Любич – LE BLANC DANSE
L’hiver
Dans l’air
commence, le blanc danse
Partout
Par terre
Les flocons font alliance

Je vais
Je vois
Au dessus des neves
Le voile
Du givre
Tell’ la page d’un livre…

Sous mes pas
Le monde tourne et perds ses couleurs
Mais sans toi
La neige tombe aussi dans mon coeur

La ville
Defile
Les rues sont comme un film,
Flou et
Muet
Mes mouvements se figent
Je viens
Je vaque
Sur le sol qui craque
Et va,
Et viens
Avec ma toque d’astrakan

Les cristaux crissent et brillent sur les branches
Comme une actrise foule les planches
La vie glisse lentement sur mes hanches
Meme la nuit est blanche…

Jenia Lubich – Russian girl

Samedi soir Jenia Lubich se produit au café Arte Faq. Pour jouer un des titres phares de son répertoire elle porte une chapka et chante en anglais, russian girl, c’est de l’auto-dérision bien sûr, mais c’est surtout le regard que porte les étrangers sur la Russie. Car à l’international la Russie souffre d’un déficit d’image. Parlez avec un citoyen lambda au fond de l’Ariège, de la Hesse, ou du Kansas… on ne connait quasiment rien de la Russie sinon que c’est un grand pays, qu’il y a des ours, qu’il y a du caviar, un alcool qui s’appelle la vodka et un instrument de musique qui s’appelle la Balalaïka…. et peut être depuis l’an dernier certains savent qu’il y a un accessoire de mode très coloré mais illégal en France: La balaklava.
Cette chanson donc sur le regard que les étrangers portent sur une jolie fille russe ne pouvait être chantée qu’en anglais avec un accent russe bien de chez nous. Son humour me fait penser à certains titres d’un autre chanteur très russe: Peter Nalitch.

Jenia Lubich I’m a simple Russian girl
I am in a rush,
I just have to pack my bag with cash, that flush,
and it’s certain to get back to my country,
didn’t know that it’s forbidden, I’m sorry…

I am just a simple Russian girl,
I’ve got vodka in my blood,
So I dance with brown bears,
And my soul is torn apart…Now you know –
It is common to forget about the law,
When especially you love – it’s like a tank,
it can drive you mad so you can rob a bank

Let me go,
I won’t ever try to do this anymore,
If you let – I’ll kiss you in your chicks three times,
This is a tradition, don’t you be surprised!

Je suis pressée,
Je dois juste faire mon sac avec de l’argent, du liquide,
et c’est garantit qui revendra à mon pays,
Je ne savais pas que c’est interdit, je suis désolée …

Je suis juste une simple fille russe,
J’ai de la vodka dans mon sang,
Alors je danse avec les ours bruns,
Et mon âme est déchirée …
Maintenant, tu sais –
Il est fréquent d’oublier la loi,
Surtout quand tu aimes – c’est comme un tank,
Ca peut te rendre fou et te pousser à dévaliser une banque

Laisse-moi partir,
Je n’essayerai plus jamais de le faire,
Si tu me laisses faire – Je t’embrasserai sur la joue trois fois,
C’est une tradition, ne t’étonnes pas!

   

Jenia Lubich : le coeur

 Jenia Lubich :СЕРДЦЕ
Не отпускай его, задержи,
Заново, заживо закружи,
Метелями белых снегов
В руках своих – крепких оковах,
Ты держи, я об одном прошу,
Не то сама его закружу

Ах, только оставь мне сердце,
Сердце его устало, но не остынет оно в его груди,
Сердце не разорвать на части,
А бьется оно на счастье,
Все чаще, пока он со мной, погоди…

Пока бужу его от зимы,
я разбужу в нем весну,
И мы забудем, что там вокруг,
И будет он мне больше, чем просто друг,
Ты не суди меня, ты не суди, Судьбу попробуй, переубеди…

Ах, только оставь мне сердце,
Сердце мое устало, но не остынет оно, но- но- но
Сердце не разорвать на части,
А бьется оно на счастье,
Все чаще, пока он со мной…

Не отпускай его, задержи,
Заново, заживо закружи,
Метелями белых снегов
В руках своих – крепких оковах,
Ты держи, я об одном прошу,
Не то сама его закружу

Ах, только оставь мне сердце,
Сердце его устало, но не остынет оно, но- но- но
Сердце не разорвать на части,
А бьется оно на счастье,
Все чаще, пока он со мной…

Ne le laisse pas partir, retiens-le,
Encore une fois, fais-le tournoyer vivant,
Avec des tempêtes de neige blanche
Dans tes mains il y a de lourds fers,
Toi tiens bon, je ne te demande qu’une chose,
Pas celui-là, je fais tournoyer moi-même.

Oh, laisse-moi donc mon cœur,
Son cœur est fatigué, mais il ne se refroidit pas dans sa poitrine,
Ne pas déchirer le cœur en morceaux
Mais il battra de bonheur
De plus en plus souvent, tant qu’il sera avec moi, attends …

En attendent que je le réveille de l’hiver,
je vais le réveiller printemps
Et nous oublions ce qu’il y a autour
Et il sera pour moi plus que juste un ami,
Ne ne me juge pas, ne me juge pas,
Essaye de faire changer d’avis ton destin …

Oh, laisse-moi donc mon cœur,
Mon cœur est fatigué, mais il ne refroidit pas,
no-no-no
Ne pas déchirer le cœur en morceaux
Mais il battra de bonheur
De plus en plus souvent, tant qu’il sera avec moi …

Ne le laisse pas partir, retiens-le,
Encore une fois, fais le tournoyer vivant Avec des tempêtes de neige blanche
Dans tes mains il y a de lourds fers,
Toi tiens bon, je ne te demande qu’une chose,
Pas celui-là, je fais tournoyer moi-même.

Oh, laisse-moi donc mon cœur,
Son cœur est fatigué, mais il ne se refroidit pas dans sa poitrine,  no no no
Ne pas déchirer le cœur en morceaux
Mais il battra de bonheur
De plus en plus souvent, tant qu’il sera avec moi …

Jenia Lubich : Tango

Женя Любич – ТАНГО
Резко тысячи лезвий в самое сердце мне,
Еще по живому, еще не остыла я, нет,
Впервые стояла спиной, не открыв лица,
Я слушала голос твой, я ждала конца.

Стремительно и неизбежно мы падаем вниз,
И первый искрящийся снег, и это последнее танго,
Прости, только я не танцую сегодня на бис,
И шансов практически нет, и мы разбиваемся на два…

Раз – два, или имя мое напиши на снегу,
Пока оно тает я прочь от тебя бегу,
И странно еще, что не будешь бежать вслед за мной,
Ты просто давно повернулся ко мне спиной.

Brusquement des milliers de lames au plus profond de moi,
Encore au vivantes, je n’ai pas encore commencé à me refroidir,
Pour la première fois je me suis adossée au le mur, ne me découvrant pas le visage,
J’entendais ta voix, j’attendais la fin.

Brusquement et inévitablement nous tombons
Et la première neige étincelante, et c’est le dernier tango
Excuse-moi mais je ne danse pas aujourd’hui pour un rappel,
Et il y a pratiquement aucune chance, et nous sommes séparons en deux …

Un – deux, ou écris mon nom dans la neige,
Jusqu’à ce qu’elle disparaisse je cours loin de toi,
Et c’est aussi étrange que tu ne coures pas après moi,
Tu m’as simplement tourné le dos depuis longtemps.

Стремительно и неизбежно мы падаем вниз,
И первый искрящийся снег, и это последнее танго,
Прости, только я не танцую сегодня на бис,
И шансов практически нет, и мы разбиваемся на двое.
 

Тысячи лезвий в самое сердце мне,
Еще по живому, еще не остыла я, нет,
Впервые стояла спиной, не открыв лица,
Я слушала голос твой, я ждала конца.

Brusquement et inévitablement nous tombons
Et la première neige étincelante, et c’est le dernier tango
Excuse-moi mais je ne danse pas aujourd’hui pour un rappel,
Et il y a pratiquement aucune chance, et nous sommes séparons en deux.

Brusquement des milliers de lames au plus profond de moi,
Encore au vivantes, je n’ai pas encore commencé à me refroidir,
Pour la première fois je me suis adossée au le mur, ne me découvrant pas le visage,
J’entendais ta voix, j’attendais la fin.

Jenia Lubich : Le loup des steppes

Cette chanson a été enregistrée pour la remise des prix « loup des steppes » décernés par Artemy Troitsky (dans les catégories début, voix et chanson (pour Galactika)). Jenia explique que cette chanson est sur un homme qui cherche des relations humaines et sociales qui ne soient pas empruntes de l’indifférence.

Сразу скажу, что свою позицию, в том числе, и политическую, я стараюсь выражать в творчестве. А в песне речь идет о внутренней струне человеческой души и внутреннем не безразличии к тому, что происходит вокруг, будь то личные или общественные отношения. «Степной волк» — это метафора ищущего человека, метафора неравнодушия.

Женя Любич – СТЕПНОЙ ВОЛК
Ты встаешь в семь утра,
Каждый день ложишься до двенадцати,
Как порядочный гражданин
Видишь сны, в которых нет вибраций,
Кто заставил тебя жить
В этой спертой, комнатной температуре?
Я зачем-то беру будильник
И бужу тебя как дура.
Где этот зверь в тебе?
Где этот волк, отбившийся от стаи?
Где этот нерв в тебе?
Но никто его толком не узнает.
В тонкой белой скорлупе
Мы растем, как будто не родившись,
Мы выбиваемся из сил,
Впопыхах забыв о том, что ищем,
Выход где-то впереди,
Только он совсем не очевиден,
И ты идешь на работу с улыбкой,
А я почти собралась на митинг…
Tu te lèves à sept heures du matin,
Tous les jours tu te couches avant minuit
Comme un honnête citoyen
Tu fais des rêves dans lesquels il n’y a pas de vibration,
Qui te fais vivre
dans cette température ambiante sentant le renfermé?
Pour une raison ou une autre je prends le réveil
Et te réveille comme une sotte.
Où est cette bête en toi?
Où est le loup, qui s’est écarté de la meute?
Où est ce nerf en toi?
Mais personne ne le reconnait vraiment.
Dans ta fine coquille blanche
On grandit, comme si on n’était pas né,
Nous n’en pouvons plus
Nous dépêchant d’oublier ce que nous cherchons,
La sortie est quelque part en avant
Seulement elle n’est pas évidente du tout,
Et tu vas au travail avec un sourire,
Et j’allais presque aller à un meeting …

Jenia Lubich : En dessous de Zéro

Il fait froid, un froid de l’ancien nouvel an (hier le 13 janvier c’était le nouvel an selon le calendrier Julien qui est dépassé mais que l’église utilise encore), un froid de baptême car bientôt on baptise les gens qui ne sont pas frileux et qui sont prêts à s’immerger sous la glace. C’est le moment d’écouter cette chanson de Jenia Lubich fort à propos lorsque les températures sont négatives.

Женя Любич – НИЖЕ НУЛЯ-en dessous de zéro
Обогреватели не выключайте,
Не то морозный воздух утра
Зальет эту ванную, спальню и кухню,
Закупорит каждую щель, затянет,
Заставит меня сжаться в комок,
И даже солнце закроется на замок,
Пожалуй, я оставлю греться
На батарее свое сердце
Градусы ниже нуля
Где-то внутри меня,
Не остывай совсем,
Я не хочу вот так,
Слабое это тепло,
Только бы не потерять,
Ну как же мне удержать его?
Все механизмы, как-будто, исправны,
И ток по тактам подходит к венам,
Не важно, кто вышел из этого первым,
Наверное, кому-то казалось мало,
Может, было бы хуже и резче,
Из шкафа полезли теплые вещи,
Но даже их шерстяные швы
Не в силах что-то соединить..
N’étégnez pas le chauffage,
Pour pas que de l’air froid du matin
inonde la salle de bains, la chambre et la cuisine,
Calfeutre la moindre fente,
Fais-moi rétrécir en boule,
Et même le soleil s’enferme à clef,
Laisse-moi me réchauffer sur
Le chauffage de ton coeur
Les degrés en dessous de zéro
Quelque part au fond de moi,
Ne te refroidis pas du tout,
Je ne veux pas comme ça,
La chaleur est bien faible,
Seulement ne pas la perdre
Mais comment donc la garder?
Tous les mécanismes, semblent fonctionner,
Et le flux s’écoule en rythme dans les veines
Peu importe qui en est sorti le premier
Probablement cela a semblé insuffisant à quelqu’un,
Peut-être que ca aurait été pire et plus rude
Du placard est sorti des choses bien chaudes,
Mais même leurs joins de laine
Ne parvenaient pas à unir quelque chose…

Jenia Lubich : Dans mes reves le printemps

Le printemps est féminin en russe, tout comme d’ailleurs l’hiver et l’automne. Ce qui fait que les allégories qui en découlent ont des visages féminins (encore qu’une figure importante vient du gel qui est masculin).  Cette chanson de Jenia Lubich renvoie à un printemps onirique dans un hiver interminable.

Женя Любич – ВЕСНА В МОИХ СНАХ-LE PRINTEMPS DANS MES RÊVES
Весна играет гормонами сонными,
Она позирует так раскованно,
И ей к лицу это платье пестрое,
Она уже на моем острове.
Весна в моих снах,
До поздна на часах
Народ обычно в делах, и не вытащить,
Но наступила весна, и вышли все,
И вдруг покрылись деревья почками,
А кто-то слово сказал точное…
От глупости голова кружится,
А я нашла глубину в лужице,
Покатятся облака через край,
И, кажется, навсегда снег растаял…
Le printemps joue avec les somnifères et les  hormones
Cette saison pose si naturellement,
Et  cette robe colorée lui convient bien,
Elle est déjà sur mon île.
Le printemps est dans mes rêves,
Jusque tard sur l’horloge
Habituellement, les gens sont très affairés, et on ne les fait pas sortir,
Mais le printemps est arrivé et tout le monde est sorti
Soudain, les arbres se sont couverts de bourgeons,
Et quelqu’un a dit le mot exact …
Des stupidités nous font tourner la tête
Et j’ai trouvé au fond d’une petite flaque d’eau,
Des nuages vont déborder,
Et il semble que la neige a fondu pour toujours…